Souvent attribuée aux bouleversements économiques et aux nouvelles méthodes de travail soutenues et contraignantes, l'élévation des cas de burn-out est incontestable.
[...] D'abord dans sa définition, en nous indiquant que la traduction française « d'épuisement professionnel » est incomplète. En revenant sur l'historique et en soulignant les différents attributs du burn-out, les auteurs caractérisent celui-ci à la fois comme un état et comme un processus avec les particularités inhérentes à chacun. Ils déterminent trois postures successives de l'état de burn- out, en premier lieu, l'épuisement, puis le désengagement et enfin la réduction de l'accomplissement personnel. Les auteurs analysent les cinq catégories de symptômes assignées à l'état de burn-out : physiques, émotionnelles, cognitives, motivationnelles et comportementales, et remarquent que ces signes se retrouvent également lors d'autres manifestations, tel l'état de stress prolongé, entre autre, ce qui complique l'expression du diagnostic. [...]
[...] On lui demande de savoir se vendre pour balayer les obstacles et parvenir en haut de l'affiche. C'est renier les liens qui nous unissent aux générations précédentes, ne miser que sur une volonté de performance individuelle, et s'appuyer sur le manque de reconnaissance des personnes dans leur singularité. L'auteure s'appuie aussi sur la responsabilisation au sens de D.Martucelli, qui implique que chaque individu doit rechercher sa part de responsabilité dans toutes ses situations professionnelles, le menant quasi à l'aliénation. Ces pratiques effacent les valeurs personnelles, éthiques ou morales des salariés, renforcent le sentiment d'inutilité sociale, et augmentent le sentiment d'inefficacité personnelle. [...]
[...] Ces articles expriment tous deux, la nécessité d'une reconnaissance médicale et légale du burn-out. Ils montrent aussi, qu'il est temps pour les salariés de prendre une certaine distance par rapport à la performance au travail, qu'il est important d'évaluer leurs capacités personnelles d'investissement au travail et de sauvegarder leurs valeurs. Ils pointent enfin les relations entre l'épuisement professionnel et l'éthique en entreprise, le burn-out n'est pas une fatalité, il s'agit maintenant de prendre conscience du décalage entre nos représentations et la réalité afin que chacun d'entre nous soit capable de faire face au stress et de ne plus attendre du travail la satisfaction de nos besoins physiques intellectuels, affectifs et sociaux, mais il s'agit également d'alerter les entreprises et organisations sur leurs responsabilités sociales, de les engager en matière d'éthique des managers, de déontologie et de morale. [...]
[...] Stress, souffrance et bien-être au travail Présentation de la problématique retenue Souvent attribuée aux bouleversements économiques et aux nouvelles méthodes de travail soutenues et contraignantes, l'élévation des cas de burn-out est incontestable. Le décret du 7 juin 2016 permettant la reconnaissance d'une affection psychique en maladie professionnelle, constitue une avancée légale, néanmoins, les avis divergent encore quant à l'identification de la responsabilité originelle du burn-out, et de sa légitimation en tant que maladie. Les conditions matérielles d'exercice d'activité professionnelles se sont certes améliorées, par exemple dans le cadre de la prévention de la pénibilité, pourtant le burn-out ne semble pas relever uniquement des caractéristiques physiques spécifiques d'un métier. [...]
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