L'étude du développement des enfants d'âge préscolaire et scolaire, nous permet de mieux comprendre la période que Piaget qualifie de préopératoire (de 2 à 7 ans). Elle est constituée de deux sous périodes, la première étant celle de l'intelligence symbolique (langage, jeu symbolique, imitation différée...), de 2 à 4 ans ; et la seconde, celle de la représentation imagée et conceptuelle (représentations plus précises, pensée dynamique...), de 4 à 7 ans. On s'intéressera ici plus précisément à la pensée symbolique, qui a pour objet la différenciation entre un signifiant et un signifié, et la compréhension du symbole définit par Deloache comme une représentation d'un objet autre que lui même.
C'est dans cette optique que nous avons travaillé sur une tâche impliquant la représentation symbolique. Celle-ci a pour objectif d'évaluer le niveau de développement de la compréhension des ces représentations chez l'enfant et plus précisément du caractère stable de la signification de symboles. A travers une tâche qui implique la reconnaissance d'un mot écrit en référence à une image, on cherchera à savoir si l'enfant se représente le mot par rapport à l'image ou par rapport à lui-même (...)
[...] On peut donc se demander si sa réussite à l'épreuve peut être remise en cause par le fait que l'enfant se soit basé sur le déplacement de l'étiquette pour donner sa réponse, plutôt que sur ses capacités réelles de compréhension de la stabilité du symbole (le mot). Seul l'enfant 2 présente de réelles capacités de représentations symboliques, en effet le déroulement sans encombre de l'expérience et l'assurance de ses réponses démontre une réelle acquisition des représentations symboliques. Ceci peut être remis en cause par les objections que nous avons mentionnées précédemment sur son apprentissage précoce de la lecture. [...]
[...] Cette hypothèse peut être remise en cause par les nombreuses différences entre enfants du même âge et d'âges différents. Mais aussi, par la difficulté d'évaluer cette fonction en raison du contexte, de la personnalité et de l'éducation, propre à chaque enfant. On peut donc dire que les représentations symboliques ne constituent pas un étape fixe dans le développement, et sont soumises à l'influence de nombreux facteurs. Il est important de construire des variantes à cette expérience pour déterminer des caractéristiques généralisables à cette fonction. [...]
[...] C'est dans cette optique que nous avons travaillé sur une tâche impliquant la représentation symbolique. Celle ci a pour objectif d'évaluer le niveau de développement de la compréhension des ces représentations chez l'enfant et plus précisément du caractère stable de la signification de symboles. A travers une tâche qui implique la reconnaissance d'un mot écrit en référence à une image, on cherchera à savoir si l'enfant se représente le mot par rapport à l'image ou par rapport à lui-même. Pour cela nous allons présenter à deux enfants de 3 ans et deux de 5 ans, deux images (représentant une bougie et une pomme), ainsi qu'une étiquette portant le mot pomme Nous demanderons ensuite à l'enfant de nous nommer chaque image, et l'étiquette, puis de nous dire ce qui est écrit sur l'étiquette en fonction de l'image sous laquelle elle est placée. [...]
[...] Synthèse : L'acquisition des représentations symboliques chez l'enfant est le prélude à l'entrée dans l'univers du langage. Précédée, entre la première et la seconde année de la vie, par la manifestation de la reconnaissance de la fonction de certains objets, et l'évocation d'objets absents par le geste seul, la pensée symbolique s'installe durablement à partir de préconcepts. D'une part, les 1ers schèmes représentatifs, à mi chemin entre la généralité du concept et l'individualité des éléments qui le composent (ex wouah wouah pour désigner tous les animaux).D'autre part, la pensée égocentrique, l'enfant est incapable de se placer du point de vue d'autrui par indifférenciation avec son propre point de vue qui implique un défaut de subjectivité. [...]
[...] Par ailleurs on note que cet enfant commence à savoir lire. L'enfant 3 a hésité entre deux réponses à la question 8. Niveau de performance des enfants : L'enfant 1 et l'enfant 3 ayant donné des réponses erronées sur la signification du mot pomme, lorsque l'étiquette fut déplacée sous la bougie, on peut donc émettre l'hypothèse qu'il n'ont pas acquis la représentation symbolique. De ce fait, les enfants 2 et 4 auraient acquis ce stade de développement, ayant donné des réponses correctes. [...]
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