Psychologie clinique, dessin, cure avec un enfant, symbolique, association libre, réel, intersection, loi du langage, imaginaire, Sigmund Freud, inconscient, lien social
Il s'agit de questionner la nécessité qu'a le sujet de recourir au dessin et de l'accueillir comme tel : le dessin en lui-même ne veut rien dire si nous n'avons pas accès aux représentations qui vont se déposer dans le dessin. Il faut que l'enfant puisse déplier ce qu'il dépose dans le dessin, il doit passer par l'association libre. On constate que nos anciens dessins, comparés à ceux d'enfants d'un même âge, sont vraisemblables et similaires.
[...] Le symbolique mortifie le vivant, et c'est cela qui fait qu'on peut entrer dans la loi du langage. Le dessin enseigne comme le sujet règle son rapport à la perte. Le dessin est une scénarisation qui témoigne comment le sujet fait avec la perte. Cette perte est irreprésentable et irrécupérable. Finalement le recours au dessin par l'enfant est une tentative d'en passer, de faire passer le symbolique à l'imaginaire ou une façon de soutenir par l'imaginaire le symbolique, ce qui se travaille est une forme d'élaboration signifiante à partir de laquelle le sujet tente de régler son rapport au monde, mais surtout son rapport au manque comme tel. [...]
[...] Cela tient au fait qu'il manque un signifiant concernant le sexuel qui est que dans l'inconscient il y a un primat du phallus. Il n'y a pas de signifiant identifiant la femme dans l'inconscient. La représentation de ce qui pourrait faire selon les biologistes, le féminin, on ne peut pas le représenter hors dimension phallique. Enfin, la main négative coller sa main sur une feuille puis mettre de la couleur dessus afin d'obtenir, une fois la main retirée, sa trace) est l'essence de la représentation. [...]
[...] Comme il nous faut plusieurs signifiants pour nous représenter, nous sommes divisés car il nous faut toujours un autre, puis un autre, et encore un autre. Dire que le signifiant divise (dans la mesure où le sujet ne peut se représenter complètement sous un signifiant), c'est dire que le rapport du sujet à l'Autre s'engendre tout entier dans un processus de béance. Voir petit dessin que le prof a fait : L'Autre (le symbolique) est troué car il n'y a pas d'Autre de l'Autre. Il n'y a pas de métalangage. [...]
[...] Plus encore, se représenter soi-même implique de se soustraire en temps que présence. L'homme émerge avec la représentation. Ce qui fait le propre de l'humanité c'est qu'il n'y a de l'humanité qu'entré dans le langage et dans l'utilisation symbolique de ce langage. Nous avons organisé le monde à partir du langage. Nous avons nommé, classifié, ordonné à partir du langage le monde qui nous entoure au point où nous nous sommes dénaturés. On peut distinguer des nuances à partir du moment où on a des signifiants qui nous permettent de les voir. [...]
[...] On constate que nos anciens dessins, comparés à ceux d'enfants d'une même âge, sont vraisemblables et similaires. Dans le recours au dessin il y a un temps logique, celui d'en user (recourir au dessin), celui de s'en passer (le fait qu'il puisse s'en passer nous indique que par le dessin le sujet a traité une question qui n'avait de cesse de s'imposer à lui). Quand ça se répète c'est que le sujet ne cesse de recourir à une conduite et que c'est au moment où ça cesse que finalement c'est traité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture