Planche 1 :
« C'est un petit garçon chez lui, ses parents l'ont forcé à faire sa leçon de violon, ils l'ont laissé dans sa chambre. Ses parents voulait faire de lui un violon...comment on dit violoncelliste ? ...violoniste. Ils l'ont enfermé en lui disant qu'il fallait qu'il répète absolument. Il est dubitatif devant son violon car ça lui plait pas du tout. Il est pensant : quoi faire ? Faire plaisir à ses parents ou à lui ? Semble un petit peu perdu.
( ?) : Ça peut se terminer tragiquement ou pas : enfermé : ses parents sont méchants. En fait, non, ils sont gentils, veulent être compréhensifs, « encore un peu d'efforts, de la persévérance » ; si vraiment ça passe pas ils le laisseront aller vers une autre voie, un autre instrument ou pas du tout ».
Procédés utilisés :
L'entrée directe dans l'expression (B2-1) et la reconnaissance immédiate du thème banal (A1-1) sont soutenus par l'introduction de personnages non figurant sur l'image (B1-2) qui permettent d'amorcer une représentation dramatisée (B2-5) dans un contexte de relation de contrainte érotisée (B2-9). L'évocation de l'objet du conflit est aussitôt suivi d'une craquée verbale (E-17), d'une demande faite au clinicien (C/C-2) et d'un silence (C/P-1) qui lui permettent de se ressaisir. Le récit se poursuit par la construction d'une histoire à rebondissement (B2-2) avec un fort accent porté sur les relations interpersonnelles (B2-3) qui soutient, grâce à une identification souple (B1-3), l'accueil de l'expression d'un éprouvé subjectif (C/N-1) dans une conflictualisation désormais intra-personnelle (A0).
Sur question, la dramatisation (B2-5) peut se développer mais avec une hésitation entre deux interprétations différentes (A2-6) avec, en premier, l'irruption d'une représentation liée à un objet persécuteur (E9) qui est aussitôt annulée (A2-9) par un renversement dans son contraire (C/M-3) de l'objet en un bon objet (C/M-2?>E-15).
Le récit se termine par un aplatissement du conflit (C/P-4) avec une mise en forme d'un dialogue plaqué (B2-3) parsemé de précautions verbales (A2-3) (...)
[...] Notons tout de même une forte représentation du mauvais objet et un thème de persécution par des objets phobogènes (E14). Dans une virevolte, Charline clôt le récit avec l'introduction de personnages non figurant sur l'image et une fin banalisée Problématique : L'envahissement de l'imaginaire est frappant tout au long du récit. La dialectique introjection-projection, dedans-bon, dehors-mauvais, est très exclusive et acérée chez Charline, avec une invasion d'éléments phobogènes aux abords des limites. Planche blanche Y'aurait des charmeurs de serpents, des vendeurs de jus d'orange pressées : Djéma El F'na au Maroc J'ai envie d'y aller ! [...]
[...] Un bébé, une poupée ? C'est une demoiselle de bonne famille, bien habillée, dans sa chambre avec la bonne, gouvernante et L'histoire c'est que c'est une jeune fille de bonne famille, elle n'a pas le droit d'aller jouer dehors avec ses camarades si elle en a. Obligation d'être toujours bien habillée, souriante, bien élevée. Sa gouvernante, qui travaille dans cette famille depuis de nombreuse années, qui l'a vu naître, lui apporte, donne, conte une histoire pour la distraire et lui laisser la possibilité de s'évader un petit peu à travers des histoires. [...]
[...] Pourtant la défense s'essouffle avec une craquée verbale un silence et une expression crue liée à une thématique agressive c'est chiant ! qui vient signer une décharge pulsionnelle gérée, bon gré mal gré, par le langage. L'alternance entre des états émotionnels opposés permet de dénier (A2-11) le conflit ils ont trop picolé dans une pirouette finale tout cela dans un contexte générale à la restriction Problématique Le conflit pulsionnel au sein d'une relation hétérosexuelle est contourné, dénié pour être projeté sur un tiers. [...]
[...] Il respire sa femme et elle se laisse il lui embrasse le front, elle s'agrippe à sa grande carrure et se laisse bercer par ses baisers et son odeur. Tendre moment intime. Procédés utilisés : L'entrée directe dans l'expression établit d'emblée la représentation d'une relation érotisée mais qui achoppe aussitôt dans une relation spéculaire face à face Ce crochet par le spéculaire rend possible le retour à la première représentation avec un accent porté sur une qualité sensorielle il respire et une posture signifiante d'affect («enlace tendrement Malgré une craquée verbale la mise en avant de l'affect peut se poursuivre par le biais de l'expression d'une posture signifiante s'agrippe qui souligne l'appel à un objet d'étayage Un affect-titre clôt le récit Problématique : Placée devant une sollicitation latente d'une expression libidinale dans le couple, Charline contourne la dimension sexuelle en élaborant une défense contre l'érotisation par la mise en exergue de la tendresse. [...]
[...] Procédés utilisés L'expression directe dans l'expression assoit une identification précise en rapport avec un tiers non figuré sur la planche 2).L'agitation motrice de Charline qui se lève au moment de la perception d'un enfant assis dénote pourtant un malaise Une histoire construite autour d'une fantaisie personnelle se met alors en place avec un fort accent porté sur l'éprouvé subjectif et une posture signifiante d'affect face à un objet hautement idéalisé Problématique Sollicité sur sa capacité à être seule, Charline se détourne du contenu manifeste et latent en introduisant un tiers, niant ainsi le travail d'élaboration de la position dépressive par l'apparition de défenses maniaques, organisées autour de la lutte anti-dépressive, dans un élan d'idéalisation de l'objet. Planche 19 C'est marrant comme c'est fait, on dirait un fantôme la cheminée ! [...]
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