XXXX est le cadet d'une fratrie de quatre garçons. Il est actuellement placé au foyer AX où j'effectue mon stage long. Ce foyer accueille 12 enfants âgés de 2 à 8ans et est composé d'une équipe de 12 éducateurs, d'un chef de service, d'un psychologue et d'un psychiatre.
XXXX était un enfant non désiré et la mère a fait un déni de grossesse jusqu'à 6 mois. Il est placé en pouponnière à l'âge de 12 jours. Un premier rapport de comportement est fait à ses 5 mois. Il y est décrit comme « un petit garçon qui exprime un énorme besoin affectif. Il sollicite de façon intensive les auxiliaires, pleure beaucoup et va jusqu'à se mettre en colère pour être pris dans les bras. Il s'agit d'un petit garçon très tendu qui manifeste de multiples angoisses. Il apparaît triste et même parfois replié. »
Concernant les relations avec les parents les écrits indiquent qu'ils ont du mal à investir cet enfant. Des visites sans les frères de celui-ci sont donc mises en place afin de « créer un attachement affectif suffisant ».
L'enfant se développe bien, mais se montre inquiet au quotidien et présente des tensions importantes.
[...] Il se met constamment en danger et ne tient pas en place. Il ne tolère pas la moindre frustration et a souvent besoin d'être contenu par l'équipe. Concernant les rapports avec la famille, XXXX est angoissé et a des poussées d'eczéma au retour des sorties. Les parents ne respectent pas le cadre prévu, ils ne viennent pas toujours, ne respectent pas les horaires ce qui rend le travail avec eux difficile. XXXX est scolarisé en octobre 2006, il a une AVS (auxiliaire à la vie scolaire) et il progresse sur le plan psychomoteur. [...]
[...] Les retours que nous avons de son école sont toujours relatifs au comportement. Il est en effet très difficile pour l'instit de gérer XXXX qui semble en grande souffrance à l'école malgré l'aide de son AVS. Il est violent avec les autres enfants, avec elle et n'écoute pas. Elle semble craindre l'enfant et est exténuée. Dans le texte de Sylvie Canat (formatrice à l'IRTS de Montpellier) nommé l'école le lieu de cristallisation de difficultés mentales l'auteur soulève la difficulté d'accueillir des enfants ayant des troubles du comportement en milieu scolaire. [...]
[...] Pour ce faire, un temps d'observation, d'approche et de lien a dû se faire dans la durée avant de pouvoir orienter de manière plus précise mes actions. Nous agissons de plus dans la collectivité ce qui nécessite une prise de recul. Chaque enfant doit avoir sa place et son attention particulière sans tomber dans des relations privilégiées au détriment des autres. De plus, la frustration fait partie du travail éducatif et le groupe l'impose. Par exemple, je mange tous les jours à côté d'enfants différents ce qui n'est pas toujours évident à faire comprendre, mais permet de leur faire prendre conscience que personne n'a l'exclusivité de la relation et que nous sommes des éducateurs au sein d'un foyer et non dans la reproduction du schéma familiale. [...]
[...] Un premier rapport de comportement est fait à ses 5 mois. Il y est décrit comme un petit garçon qui exprime un énorme besoin affectif. Il sollicite de façon intensive les auxiliaires, pleure beaucoup et va jusqu'à se mettre en colère pour être pris dans les bras. Il s'agit d'un petit garçon très tendu qui manifeste de multiples angoisses. Il apparaît triste et même parfois replié. Concernant les relations avec les parents les écrits indiquent qu'ils ont du mal à investir cet enfant. [...]
[...] Il l'intègre en avril 2005, la mère continue d'honorer ses droits de visite, mais note un mouvement de recul de la part de son fils à chaque fois qu'elle le voit. De plus, elle note que l'enfant pleure beaucoup quand elle le ramène à l'assistante maternelle. Quelques mois après le placement elle demande à pouvoir récupérer son fils dès qu'elle aura un logement. Pour le père XXX marque aussi un temps d'hésitation en le voyant, mais le reste de la visite se déroule bien. Concernant la famille d'accueil l'assistante maternelle fait part de son malaise quant à la prise en charge d'XXXX. [...]
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