Névroses, psychoses et perversions intitulé du cours encadrant ce devoir.
[...] Ces pulsions sont d'ordre divers, certaines paraissent plus actives que d'autres. Par exemple : le plaisir de faire souffrir du sadisme et le plaisir de souffrir du masochisme. La jouissance que l'on obtient en faisant souffrir ou en humiliant quelqu'un montre que dans le sadisme, pour ne pas être la victime, le sadique devient bourreau, alors que le masochiste retourne son agressivité envers lui-même, il atteint la jouissance dans la souffrance et l'humiliation. Le plaisir de faire voir et celui de voir : en ayant tendance à dévoiler ses organes sexuels à autrui, l'exhibitionniste va susciter le scandale, sa jouissance intervient lorsqu'il touche du regard sa victime. [...]
[...] Les anciens avaient pour habitude de s'isoler pour reprendre pied par rapport aux exigences de la vie, lorsque celle-ci leur paraissait trop lourde à porter, nous adoptons aujourd'hui, des comportements singuliers qui relèvent de la névrose, voire de la perversion. Dans notre société dédiée aux multimédias, la publicité ciblée nous incite à rechercher la satisfaction première de nos besoins. Des slogans comme « je le vaux bien », « j'y ai droit », nous poussent à revendiquer notre propre jouissance sans nous soucier du plaisir de l'autre. [...]
[...] Qu'est-ce que les perversions pourraient nous apprendre sur la question de la jouissance ? Le thème des relations entre les perversions et la jouissance a suscité de nombreux écrits. Nous reviendrons sur chaque notion afin d'en repérer les interdépendances et d'en tirer les enseignements. D'après ses origines latines, le terme perversion signifie mettre sens dessus dessous. Aujourd'hui, le mot perversion s'applique à l'affectivité d'un individu, qui subit des altérations l'amenant à adopter une conduite antisociale, dans la mesure où il va commettre des agissements amoraux, tout en éprouvant un certain plaisir. [...]
[...] Les valeurs contenues dans notre langage de naissance constituent le Symbolique. La manière dont le sujet se perçoit par rapport aux autres et par rapport au langage initial désigne l'Imaginaire. La pensée de Lacan repose sur une théorie structurale du désir et du langage. Parce que, d'une part, le désir est l'essence de l'être humain, et d'autre part, parce que c'est par le langage que l'on a accès à l'inconscient. Pour lui, la névrose serait donc une défense de la jouissance, le désir de l'autre et la jouissance qu'il vise sont perçus comme un danger dans le rapport à l'autre, intimant au sujet de la névrose à se défendre et à se protéger en se fuyant si les névroses n'ont aucun contenu psychique propre qui ne se trouve aussi chez les personnes saines, comme l'a dit Jung, les névrosés souffrent de ces mêmes complexes contre lesquels nous aussi, humains soi-disant sains, nous luttons. [...]
[...] La perversion se distingue par un déni de la réalité qui pourrait directement découler du déni de la castration. Le pervers ne comprend pas la nécessité du respect de l'autre, en dépit de son fonctionnement psychique très riche, il refuse la loi du père. En construisant lui-même sa loi, il échappe à la psychose. Il tend à démontrer qu'il a toujours raison, que sa loi prévaut, mais il ne l'écoute que lorsque cela l'arrange. Les divers travaux menés en psychanalyse sur les perversions ont tous relevé l'importance de la sexualité, les désirs pathogènes appartenant à la nature des composantes érotiques, c'est le premier indice nous menant à la connaissance de la jouissance. [...]
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