Qui ne connaît pas les expressions telles que « avoir les nerfs à fleur de peau », « être bien (ou mal) dans sa peau », « avoir la peau dure » ou « encore avoir quelqu'un dans la peau »? Autant d'expressions qui disent bien à quel point la peau peut être un marqueur psychosomatique puissant.
L'objet d'une approche psychosomatique en dermatologie sera donc de mettre en relation la survenue et l'évolution d'affections cutanées avec des facteurs psychologiques.
La peau est un organe visible, privilégié dans la relation, lié à la vie affective et au plaisir, et ce dès la naissance, par l'intermédiaire en particulier des échanges tactiles avec la mère.
Le lien entre réactions physiologiques et psychologiques concernant la peau, c'est-à-dire le rapport « psyché-soma » peut d'abord s'expliquer scientifiquement:
- Le lien est embryonnaire: la peau, le cerveau et les nerfs ont la même origine ; ce n'est qu'après la troisième semaine que ces parties s'individualisent.
- Le lien est sensoriel: la peau est un organe bardé de récepteurs sensoriels et représente 18% du corps.
- Le lien est multiple et complexe: la peau, dont la structure est à la fois sensible et fragile, a à la fois des fonctions de protection et d'excitation. Elle respire, élimine et crée un lien dans tout l'organisme.
- Le lien est ambigu: la peau est un système de protection contre le monde extérieur mais aussi un instrument pour rentrer en contact avec ce monde. C'est de cette double fonction que peut naître le trouble.
[...] Cela prend environ 28 jours. Lorsque la peau est blessée, les nouvelles cellules sont produites à un rythme beaucoup plus rapide, pour réparer la blessure. Il y a également une augmentation du débit sanguin et une inflammation localisée. Le psoriasis provoque une réaction similaire à une blessure. Les cellules de la peau réagissent comme elles le feraient face à une agression mais le système immunitaire ne s'arrête plus. Les cellules excessives de la peau s'accumulent et forment des plaques. Les squames blanches sont composées de cellules mortes et les rougeurs de la lésion sont dues à l'afflux sanguin. [...]
[...] Se pencher sur la dimension psychosomatique des problèmes dermatologiques c'est aussi essayer de comprendre les ratés de la vie émotionnelle. Les études les plus récentes soulignent que les sujets chez qui l'on voit apparaître des affections cutanées seraient caractérisés par une grande difficulté à élaborer psychiquement les traumatismes psycho-affectifs, à les reconnaître. En d'autres termes, l'aptitude d'un individu à reconnaître en lui même des émotions et à les exprimer que ce soit face au stress de la vie quotidienne ou face aux conflits psychiques serait un facteur d'apparition ou de non apparition d'affections cutanées. [...]
[...] Cela se traduisait par un dégoût à les toucher ce qui entrainait un manque de stimulation. Ces enfants ne présentaient pas d'angoisse du 8ième mois dans 85% des cas. Cette angoisse est liée à la reconnaissance des différences entre les autres et la mère. Elle est présente chez tous les enfants qui évoluent normalement, son absence est un indice de troubles dans l'évolution psychique du nourrisson. SPITZ conseille de ne pas empêcher l'enfant de se gratter mais de détourner son attention vers autre chose ce qui lui permettrait d'exprimer son excitation différemment (déchirer des papiers Selon FREUD et LACAN, l'angoisse, dite ou non dite, est une composante de la psychosomatique. [...]
[...] Ainsi, si la dimension psychique du trouble n'est pas prise en charge, que le symptôme n'est traité qu'en surface, au niveau médical, il est possible que le conflit psychique s'exprime autrement : troubles gastriques, du sommeil D'où l'intérêt d'essayer de dénouer la source psychique du symptôme. [...]
[...] Le médecin peut inviter le patient à substituer à son grattage une autre activité. Les patients qui ont des prurits d'origine psychogènes ont une structure de caractère dominée par la sensibilité aux tensions des autres mais avec une incapacité d'exprimer leurs propres sentiments de façon adéquate. Ce qui peut provoquer chez eux un blocage, une congestion et une impossibilité d'aménager leurs propres tendances agressives. L'accès de prurit surviendrait lors de l'intensification des sentiments agressifs. Ils peuvent exprimer une haine tournée contre le sujet lui-même ou être l'expression de tensions sexuelles ou agressives. [...]
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