Méthodes diagnostiques, construction de cas, psychiatrie, persécution, hallucination, substances intoxicantes, potentiel traumatique, traumatisme, anhédonie, symptômes
M. X consulte un psychologue de l'hôpital de jour, dans lequel il a été admis sous le conseil de son médecin généraliste. Il semblerait que cette admission soit concomitante avec la volonté de M. X à poursuivre en justice son beau-père alcoolique pour maltraitance et harcèlement, voire agression sexuelle. Cette institution propose un contenu éducatif et des ateliers qu'on lui proposera d'emblée. Par ailleurs, la situation familiale en général est nébuleuse, et il est difficile de saisir l'urgence de la situation. Une séparation est mentionnée entre Mme Y (sa mère) et son mari (son beau père). Par ailleurs, quelque chose de dramatique s'est passé du fait des poursuites engagées. Nous ne savons pas chez qui il vit et quelle est la qualité de ce foyer.
[...] Données sociales : Des coordonnées culturelles, sociales, économiques et juridiques du sujet et de sa famille, nous pouvons discriminer différents points. Premièrement, il s'agit d'une famille d'immigrés biélorusses implantés depuis une petite dizaine d'années dans le nord de la France, ayant acquis la nationalité française depuis lors. Plus précisément, il aurait été question d'acquérir la nationalité française une fois la séparation avec M. Y effective, donc sans doute l'urgence d'acquérir une légitimité à vivre sur le territoire. Deuxièmement, on peut remarquer que M. [...]
[...] Première hypothèse diagnostique : M. X s'efface dans la demande de l'Autre, s'exécute sans résistance, mais pour autant sans manifester son propre désir, à l'instar de l'apragmatisme dont il fait preuve. Il se trouve inhibé face à l'Autre, avant tout lorsque ce dernier est prolixe ou qu'il fait figure d'autorité. Il ne se lie pas et semble réticent à cela. Également il se livre peu, peut- être par réserve et par un vécu persécuté, mais peut-être aussi parce qu'il n'arrive pas à élaborer sur ce plan. [...]
[...] Ce dernier aurait été mal accepté par la famille de la mère. Y est parti travailler en France, en laissant son épouse dans son pays d'origine, où il revenait pour les vacances. Le couple a eu trois enfants au total. Quelques années après l'installation de Y en France, il fait venir sa mère, avec qui la mère de X dit ne jamais s'être entendue. Il semble que cette femme ne soit guère venue en France par désir personnelle, mais dans l'espoir d'« être une vraie famille L'arrivée initiale de la mère en France s'est faite lorsque X avait 8 ans. [...]
[...] Elle ne concède à parler français avec les psychologues qu'au bout d'un certain temps, avant quoi M. X. lui sert de traducteur. Elle éclaire certains points de l'anamnèse de son fils, mais n'adresse pas de demande et ne semble pas avoir d'attente quant à la présence de son fils au sein de cet hôpital. Vient-elle dans le cadre d'une expertise ou d'une enquête menée par les psychologues dont M. X semble avoir été pris en charge ? Lui-même ne semble qu'accepter les propositions du corps soignant. [...]
[...] Un épisode tout à fait dramatique s'est déroulé, peu de temps après que X ait été admis en hôpital de jour, lorsque X. est allé lui-même à la police accuser son beau-père de le maltraiter, et de lui faire des propositions de nature sexuelle. La plainte a été prise tout à fait au sérieux par la police, l'affaire est allée au tribunal, et le beau-père, qui présente un alcoolisme important, a été condamné à un an de prison avec sursis. [...]
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