Si la maternité m'était contée, Élisabeth Darchis, maternité, grossesse, accouchement, fantasme, inconscient, moi, complexe d'Oedipe, parentalité
Dans son article « Si la maternité m'était contée, Fantasmes autour du berceau », Elisabeth Darchis évoque, sous l'angle de la psychologie analytique, les transformations éprouvées par la future mère pendant sa grossesse, et une fois l'enfant présent.
Plus spécifiquement, elle développe les concepts relatifs à l'inconscient, au Moi, et en particulier aux fantasmes et angoisses que peut rencontrer la parturiente.
[...] Comme évoqué par l'auteure, la grossesse et le développement de la parentalité génèrent de profondes mutations physiques et psychiques. La femme enceinte voit se réactiver des fantasmes archaïques pouvant revêtir l'aspect d'un rêve ou d'un cauchemar. Quelle que soit la forme que prennent ces fantasmes, ils sont indispensables à l'émergence d'une nouvelle identité pour la mère, pour la famille, et pour l'enfant à naître. Il semble par ailleurs que les mécanismes de projections puis de réappropriation des bons et des mauvais objets projetés soient inhérents à l'expérience de la grossesse. [...]
[...] Si la grossesse peut être vécue comme un rêve ou un cauchemar, elle est également décrite par Elisabeth Darchis comme une deuxième enfance. Ainsi, avec la « levée du refoulement », la mère peut alors revisiter son enfance. Au travers du mécanisme de régression, elle fait l'expérience d'envies et de comportements primaires qui se réactualisent dans sa vie d'adulte. C'est en se réappropriant son propre matériel infantile qu'elle sera à même d'accéder à la différenciation des générations avec l'enfant à naître. [...]
[...] Comme évoqué précédemment, certaines femmes développent des manifestations psychosomatiques telles que les vomissements gravidiques relatifs au fait de « se vider, de lâcher ». Ils renvoient généralement à une contenance maternelle défaillante. Enfin, certaines femmes éprouvent des fantasmes d'accouchement traumatique très fréquemment associés à une peur de la douleur. Cette dernière est souvent liée à une douleur psychique relative à l'angoisse de séparation d'avec le bébé à naître. Enfin, Elisabeth Darchis décrit un risque de parentalité confuse. Elle explicite son propos en évoquant des cas de traumatismes infantiles non élaborés confinant la future mère dans « la régression et les fonctionnements primaires ». [...]
[...] La mère peut par exemple faire l'expérience de pulsions cannibaliques projetées sur l'enfant, considéré alors comme un agresseur. La principale défense à l'œuvre est alors le clivage permettant de « projeter à l'extérieur, les mauvais objets persécuteurs ». Enfin, la grossesse fait resurgir des fantasmes Oedipiens. En effet, le bébé peut être porteur des attentes maternelles idéalisées ou au contraire se présenter comme étant non conformes à ses idéaux. De même, certaines parturientes peuvent faire l'expérience de « fantasmes d'exclusion, de perte d'amour ou de meurtre ( . [...]
[...] Si la maternité m'était contée, Fantasmes autour du berceau Élisabeth Darchis (2001) Présentation de l'article https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2001-4-page-43.htm Dans son article « Si la maternité m'était contée. Fantasmes autour du berceau », Elisabeth Darchis (2001), évoque sous l'angle de la psychologie analytique, les transformations éprouvées par la future mère pendant sa grossesse, et une fois l'enfant présent. Plus spécifiquement, elle développe les concepts relatifs à l'inconscient, au Moi, et en particulier aux fantasmes et angoisses que peut rencontrer la parturiente. Ainsi, tout en faisant l'analogie entre maternité et contes de fées, l'auteure décrit une parentalité pouvant être vécue comme un rêve ou un cauchemar, comme une deuxième enfance pour la mère. [...]
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