Le cas de l'Homme aux loups a été étudié par Sigmund Freud et figure dans Les Cinq Psychanalyses. Ce dernier avait alors intitulé le cas de ce patient : « à partir de l'histoire d'une névrose infantile ». Précisons que pour les cinq cas figurant dans ce recueil, Freud avait recours à des surnoms ou à des métaphores pour désigner ses patients tout en préservant le secret professionnel (le petit Hans, Dora, Le président Schreber, L'Homme aux rats et enfin l'Homme aux loups...).
Rappelons que Freud est né le 6 mai 1856 en Moravie (actuelle République tchèque) et est mort le 23 septembre 1939 à Londres. Ainé de huit enfants, il est le favori de sa mère, ce qui contribuera sans doute à renforcer sa confiance dans le succès. Lorsqu'il a 3 ans, sa famille s'enfuit à Leipzig devant les émeutes antisémites qui font rage, car Freud était juif... Tenté par le droit, il opte finalement pour la médecine peu avant son entrée à l'université de Vienne en 1873. Il travaille avec des professeurs prestigieux, comme le physiologiste Ernst Brücke. C'est d'ailleurs par l'intermédiaire de ce dernier que Freud rencontre Joseph Breuer, avec qui il lie une réelle amitié. De quatorze ans son ainé, ce praticien viennois s'intéressait au traitement de l'hystérie. En 1885, ils publient ensemble Etude sur l'hystérie. Breuer a joué un rôle important dans la naissance de la psychanalyse. Et, à partir du cas de Anna O, Freud a pour la première fois l'attention attirée par les possibilités de l'hypnose dans le traitement des patients hystériques. Il est alors surpris de constater que les observations de Breuer se confirment auprès de sa propre clientèle. Mais Freud dont l'esprit d'investigation était sans cesse à l'affût de découvertes nouvelles chercha bientôt à suivre sa propre voie.
[...] Le récit de L'Homme aux loups constitue alors le compte rendu du plus long traitement psychanalytique que nous tenons de Freud. Présentation du patient Il s'agit de l'analyse d'un jeune homme de 23 ans, nommé Serguei Constantinovitch Pankejeff, qui sera connu plus tard sous le nom de L'Homme aux Loups Souffrant de troubles psychiques graves, Serguei fut traité par des psychiatres réputés au XIXe siècle en Europe, comme Ziehen à Berlin ou Kraepelin à Munich. Considéré comme un maniaco-dépressif incurable en Allemagne, c'est en janvier 1910 qu'il vient consulter Freud pour la première fois. [...]
[...] Le premier incident qui frappa Freud lors de l'analyse fut soudain un changement de caractère survenu chez le petit garçon lorsqu'il avait 3 ans et demi. Jusque-là, il avait été un enfant très doux; puis il devint irritable, violent et même sadique avec son entourage et envers les animaux. Il se vexait à la moindre occasion, se déchaînait, criait comme un sauvage, au point qu'il fut impossible de le faire entrer à l'école. Ce changement coïncidait avec l'arrivée d'une gouvernante anglaise, alors que les parents étaient partis en vacances. [...]
[...] "L'homme aux loups" Le cas de l'Homme aux loups a été étudié par Sigmund Freud et figure dans Les Cinq Psychanalyses. Ce dernier avait alors intitulé le cas de ce patient: à partir de l'histoire d'une névrose infantile Précisons que pour les cinq cas figurant dans ce recueil, Freud avait recours à des surnoms ou à des métaphores pour désigner ses patients tout en préservant le secret professionnel (le petit Hans, Dora, Le président Schreber, L'Homme aux rats et enfin l'Homme aux loups . [...]
[...] Serguei adulte: Nous pouvons penser que sa névrose infantile n'est que le noyau de son état actuel, c'est-à-dire un état névrosé dépressif, conforté par des évènements difficiles, notamment le suicide de trois de ses proches au cours de sa vie. Qu'en est-il une fois la cure analytique auprès de Freud terminée? En 1926, après quelques années de calme, Serguei fut victime d'une paranoïa aiguë. Il revint alors consulter Freud, qui l'adressa à Ruth Mack- Brunswick, une psychanalyste américaine en analyse chez lui. Le cas de l'Homme aux loups semble alors se dégrader et basculer peu à peu vers un état psychotique. [...]
[...] Nous parlerons donc d'homosexualité latente. Il s'agit en effet d'une attirance pour un adulte du même sexe que lui. Pour conclure du point de vue psychanalytique, on peut dire qu'il s'agit d'une névrose infantile, qui n'a pas été analysée du temps de son enfance, mais seulement 15 ans après, une fois Serguei devenu adulte. Névrose infantile*: il faut préciser que la névrose infantile est différente de la névrose chez l'adulte. En effet, alors que chez l'adulte la notion de névrose implique une organisation structurée et peu mobile; chez l'enfant le symptôme semble issu directement d'un conflit, comme un compromis passager. [...]
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