Jeune homme présentant une enfance chaotique, avec de nombreux demi-frères et demi-soeurs, ballotté entre ses deux parents, avec de nombreuses interventions de beaux-parents et belles-mères différentes, de façon épisodique, dans une famille caractérisée par son éclatement et sa grande précarité économique. Il a su se débrouiller très tôt tout seul et évoquera une enfance solitaire.
Davis N. a très vite vécu en internat (placement de l'Aide Sociale à l'Enfance), sans jamais trouver sa place lors de ses retours le week-end dans sa famille. S'il a été sans aucun doute marqué par cette enfance, il ne s'autorise toutefois pas à la critiquer ou ne peut le faire sur le plan affectif. Il a néanmoins pu suivre une scolarité normale et obtenir un BTS ("Après vente automobile, option motocycles").
[...] Il a reconnu l'enfant mais ne l'a jamais élevé. Il ne l'a d'ailleurs jamais rencontré et n'en a jamais fait la demande. La mère de son fils est l'une des seules relations féminines qu'il ait connue en dehors d'un ou deux flirts au collège. Antécédents psychiatriques Il a été hospitalisé une première fois aux urgences médicales sur sa demande : il se demandait en effet s'il n'avait pas quelque chose dans la tête. Il fut ensuite hospitalisé une deuxième fois, toujours sur sa demande, en hôpital psychiatrique. [...]
[...] Il se demande s'il n'a pas déjà rencontré avant le médecin qui l'a suivi et si celui-ci était vraiment attentif à sa situation. Il est un peu excité par moment, mais cela ne dure pas. Il a plus de mal qu'avant à formuler sa pensée et parfois elle se bloque lorsqu'il veut exprimer quelque chose. Cela revient après, mais de façon de plus en plus imprévisible. Il a cessé son activité professionnelle (en démissionnant, sans pouvoir négocier une rupture de contrat avec indemnités). [...]
[...] Il s'est vu progressivement changer, devenir plus sombre, avoir peur de l'extérieur. Il a commencé à avoir un sentiment de menace diffuse et à préférer rester cloîtré dans son studio. Il n'ouvre presque plus ses volets. Depuis six mois environ, il ne se sent bien nulle part. Il a envisagé de déménager, car il entend comme un écho à sa propre voix ou plutôt à ses pensés. Il se demande ce qui se passe et a un sentiment d'étrangeté à lui- même. [...]
[...] Tout d'abord, le fait qu'il a fumé du cannabis peut faire penser à une intoxication chronique au cannabis. Cependant, les symptômes étaient déjà présents avant sa première consommation. Ses comportements originaux, ses insomnies ou encore le fait que Davis se soit rendu compte d'une cassure de son état interne et d'un changement de comportement peuvent faire penser à des troubles bipolaires, ou unipolaire, notamment à une dépression. Les troubles bipolaires peuvent être vite écartés puisque Davis ne s'est jamais montré excité, il présente plutôt un état dépressif. [...]
[...] La première fois qu'il fut hospitalisé c'était pour faire un bilan de céphalées. Il pensait en effet qu'il avait quelque chose dans la tête. La seconde fois il s'est présenté au service de psychiatrie parce qu'il s'est rendu compte que tout ce qu'il lui arrivait n'était pas normal. Il sentait qu'il s'isolait, se renfermait, se sentait étranger à lui-même, qu'il avait de plus en plus de mal à réfléchir ou à exprimer ses pensées clairement. A l'entrée dans le service psychiatrique, il eut un bon contact avec le personnel mais il recherchait l'isolement et évitait soigneusement tout échange avec les autres patients. [...]
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