Etude des cinq concepts clés de la théorie de Winnicott : l’étude de Iiro, un enfant de 9 ans et 9 mois

Résumé du document

D.W. Winnicott est né à Plymouth en 1996, il meurt à Londres en 1971. Il vient d'un milieu très provincial. Vers 16 ans, il a une vocation médicale. Il étudie la biologie à Cambridge, est chirurgien sur un destroyer pendant la guerre puis achève ses études à Londres.
On lui propose deux postes de pédiatre dans deux hôpitaux d'enfants de la ville. Dans l'un d'eux, il assumera les consultations pour enfants et verra ainsi passer environ 60 000 cas.
Son expérience de la pédiatrie et la lecture d'un livre de Freud le font s'engager dans une analyse personnelle de 30 à 40 ans.
Il devient élève de Mélanie Klein. Son œuvre est centrée sur la nécessité, pour le développement, d'un environnement « suffisamment bon ». Faute de cela, l'enfant se construira une personnalité d'emprunt.
Sa méthode est une psychanalyse remodelée, avec communication directe (jeu, mot, geste squiggle) ou indirecte en discutant avec la mère, en présente de l'enfant. Winnicott adapte le cadre selon la personnalité de l'enfant.
Tout d'abord, nous verrons les cinq concepts clés de la théorie de Winnicott (la préoccupation maternelle primaire, le holding, l'espace potentiel, l'agressivité, notion de self),et plus précisément, l'étude de Iiro, un enfant de 9 ans et 9 mois.

Extraits

[...] Avec le temps, l'enfant est amené à admettre le fait de cette difformité, ce qui peut prendre beaucoup de temps. Ce à quoi l'enfant doit pouvoir s'adapter, c'est à l'attitude de sa mère et des autres personnes à l'égard de son handicap, et finalement, il lui est nécessaire de se voir comme anormal. Au début, cependant, la normalité pour l'enfant doit être la forme de son corps et ses propres fonctions corporelles. Tel qu'il est au début, tel il doit être accepté, tel il doit être aimé. Il s'agit d'être aimé sans condition préalable. Bibliographie . Livres . [...]

[...] Sa fonction est de représenter le passage entre la mère et l'environnement, de rétablir la continuité menacée par la séparation. Il l'aime passionnément, et en même temps, le maltraite et le mutile. L'Objet survit à son agressivité. Il sera délaissé quand l'enfant en aura progressivement retiré sa signification affective, l'Objet s'étant alors répandu sur tout le territoire intermédiaire qui sépare la réalité psychique intérieure du monde extérieur. - L'agressivité : il y a d'abord un stade théorique de non inquiétude, de cruauté. [...]

[...] Iiro fit un squiggle de sa main gauche : il avait donc une attitude objective à l'égard de ses mains. Winnicott questionne Iiro au sujet des nombreuses opérations chirurgicales réalisées dans le but de modifier le corps qu'il avait à sa naissance ; le chirurgien le trouve trop coopérant Winnicott constate que Iiro veut faire, précisément, les choses que son infirmité rend difficiles. Dans un autre squiggle, Iiro s'identifie à une anguille, symbolisant un état primaire, fantasme d'avant la naissance, avant que la question des doigts et des orteils se soit posée. [...]

[...] La réaction pourra aller jusqu'au repli autistique Le cas Iiro ans 9 mois) Lors d'une visite en Finlande, Winnicott doit présenter un cas à l'équipe soignante. Il choisit un enfant dans le service orthopédie, Iiro. Il n'avait pas besoin d'avoir recours à la psychothérapie, mais avait manifesté certains symptômes : douleurs abdominales, céphalées Il était hospitalisé dans ce service pour une syndactylie, il avait les doigts des mains liés ainsi que les orteils. Lors d'un entretien, il a été fait appel à Miss Helka Asikainen comme interprète, sa présence fut vite oubliée. [...]

[...] L'entretien se déroula de la façon suivante : Winnicott, Iiro et l'interprète étaient assis à une petite table sur laquelle se trouvaient deux crayons et du papier. Winnicott et Iiro jouèrent au squiggle. C'est une technique de jeu créée par D. Winnicott dans la conduite des consultations thérapeutiques d'enfants. Il s'agit d'entrer en contact avec l'enfant en lui proposant un jeu qui ne comporte aucune règle et nécessite seulement deux crayons et du papier. Winnicott dit à l'enfant : Je ferme les yeux et je laisse courir mon crayon sur le papier, comme ça, c'est un squiggle. [...]