Michèle J est âgée de 19 ans lorsqu'elle est hospitalisée pour la 1ère fois pour un état d'agitation. La symptomatologie bruyante évolue depuis plus de six mois avec une phase de surexcitation qui alterne avec une attitude d'apragmatisme et d'isolement.
Bien que des difficultés antérieures soient remarquables, les troubles semblent être apparus à la suite d'une déception amoureuse avec un sentiment de désillusion brutal. Au premier contact, Michèle donne l'impression de n'être pas si douce. Derrière ses nobles sentiments amoureux se dissimulent en effet une forte agressivité et une violence potentielle.
I/ Sémiologie
II/ Discussion diagnostique et diagnostique différentiel
III/ Abord psychopathologique
[...] La thématique du tout (universalisme, dieu est tout, tout est beau, tout est normal) peut être le signe d'une lutte contre l'angoisse de morcellement, le tout s'opposant à l'éclatement L'activité délirante est la reconstruction d'une néoréalité permettant à Michèle de s'exposer aux fantasmes homosexuels et d'accepter l'idée du rejet qui peut se voir lorsqu'elle dit : elle me rejette car c'est un homme déguisé en femme qui me trompe La problématique non triangulée se centre sur une relation duelle, Michèle et une figure féminine. Ainsi on constate que l'homme est exclu, on peut parler de forclusion. De plus, cet élément se répète dans l'histoire familiale, en effet les hommes de la famille semblent fuir ou se suicider. Le premier symptôme, le délire érotomaniaque homosexuel, fait suite au sentiment de rejet éprouvé quand sa mère refuse de la reprendre à la maison. La patiente investit alors massivement la directrice de l'école, qui semble représenter une imago maternelle idéalisée. [...]
[...] Ce symptôme associé à la claustration qui la caractérise pourrait être le signe d'un négativisme. Bien que nous n'ayons aucune précision sur sa sexualité, on peut supposer que Michèle ne présente pas une vie sexuelle très active ni épanouie puisqu'elle dit qu'un seul homme semble avoir pu lui donner du plaisir, et avec les femmes, elle semble justement ne vivre que des déceptions . Les troubles de la pensée On repère d'emblée la présence d'un syndrome délirant, d'abord très systématisé, sur le thème érotomaniaque avec un contenu homosexuel puis un passage à l'acte. [...]
[...] Elle semble de plus en plus se diriger vers des troubles plus importants que la psychose paranoïaque du début, puisque l'effondrement de son espace mental laisse entrevoir la possibilité de troubles schizophréniques. Cependant on peut penser que dans la mesure où son comportement, semble être rythmé par son état affectif, la présence d'une relation affective la plus stable possible pourrait diminuer les symptômes. [...]
[...] Étude de cas de psychologie : Michèle J Introduction Michèle J est âgée de 19 ans lorsqu'elle est hospitalisée pour la 1ère fois pour un état d'agitation. La symptomatologie bruyante évolue depuis plus de six mois avec une phase de surexcitation qui alterne avec une attitude d'apragmatisme et d'isolement. Bien que des difficultés antérieures soient remarquables, les troubles semblent être apparus à la suite d'une déception amoureuse avec un sentiment de désillusion brutal. Au premier contact, Michèle donne l'impression de n'être pas si douce. [...]
[...] C'est donc par son intensité et son instabilité que l'on peut caractériser l'état affectif de Michèle. Les troubles du comportement et des relations interpersonnelles Michèle présente un état d'agitation car on peut constater qu'elle gesticule sans arrêt ainsi qu'une surexcitation permanente. Le contact avec les gens qui l'entoure est superficiel mais paradoxalement, il semble très investi avec des regards intense, inquiet et interrogateur. Son comportement impulsif donne lieu à des accès d'agressivité avec une attitude hostile, insolente et parfois dédaigneuse par exemple à Londres, quand elle estime n'avoir pas été payée à sa juste valeur. [...]
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