Le concept de non-directivité a été développé par Carl ROGERS en 1902.
L'usage de l'ENDR apparaît pour la première fois en psychologie sociale en octobre 1929 par F.J ROETHLISBERGER et W.J DICKSON. Ces auteurs le définissent comme étant « le dispositif d'interlocution mis en place à des fins de recherche pour favoriser l'expression et l'élaboration du discours d'une personne concernée par un problème et éventuellement, faciliter ou accompagner des changements institutionnels. »
Alain BLANCHET a défini l'ENDR comme étant « un entretien principalement entre deux personnes (il peut être étendu à un groupe), un interviewé et un interviewer, conduit et enregistré par l'interviewer. Celui-ci a pour objectif de favoriser la production d'un discours de l'interviewé sur un thème défini dans le cadre d'une recherche. »
On peut qualifier l'ENDR comme étant un échange libre, informel autour d'un thème général. Il est utile pour recueillir des attentes, motivations et surtout des connaissances. On peut comparer l'ENDR à une situation de face à face car il réunit un professionnel : l'interviewer et son interlocuteur : l'interviewé.
L'ENDR n'est pas un interrogatoire, l'interviewer ne pose pas des questions pré établies à l'avance, il vise la connaissance d'un savoir sur un thème donné, il s'agit par là, de recueillir des informations sans y porter de jugement et sans que les différents items soient décidés à l'avance.
De plus, l'ENDR doit être mené dans un climat favorable de confiance.
L'entretien non directif de recherche est souvent utilisé dans une phase exploratoire.
Le propos susceptible d'être tenu par le sujet est censé ne pas être traversé par la subjectivité de l'interviewer, lequel à ses attentes, ses fausses croyances, son cadre de référence. Il faut contrôler ça. L'entretien non directif de recherche est un espace où sera facilitée la production langagière, laquelle est censée se développer sans pression de l'interviewer et du cadre dans lequel l'entretien l'a mené.
J'ai donc décidé de porter ma recherche sur le stress au travail. En effet, je souhaite m'orienter vers la psychologie du travail et des organisations, c'est pourquoi ce thème là m'intéresse. De plus, le stress est devenu un véritable phénomène de société et il me parait important de l'explorer et de comprendre pourquoi et comment la plupart des individus souffrent de nos jours de plus ou moins de pression.
C'est ainsi que dans un premier temps, je présenterais la conception que l'interviewé a eu de l'objet de recherche, pour ensuite, élaborer une analyse critique de l'ENDR.
[...] Lieu de rencontre : C'est par l'intermédiaire d'une amie que j'ai pu rencontrer ce jeune homme et lui faire la passation de l'entretien. [...]
[...] Je ne me suis pas installé en face de l'interviewé pour ne pas instaurer un face à face et établir une relation duelle Être positionné en biais permet de se décontracter. L'interviewé était assis sur une chaise, son pied ramené sur sa jambe ce qui signifie qu'il se sentait à l'aise, ses bras étaient posés sur ses jambes ou sur les accoudoirs. Regards : J'ai veillé à toujours regarder en face mon interlocuteur pour bien lui montrer que j'étais attentive à ce qu'il me disait. [...]
[...] Par contre, si il nous dit qu'il faut faire tel chiffre sinon on est renvoyé, et bien la, c'est sur que ça va plus être de la pression. Donc c'est peut être là le stress négatif et avant le stress positif. - D'accord.37 - Je pense qu'il faut savoir aussi écouter ce que l'on a vous dire, peut être évaluer si c'est du stress positif ou négatif. Est-ce que ce n'est pas plutôt pour nous tenir en action et être à fond dans son travail ou est ce que ça devient de l'harcèlement moral. [...]
[...] III Le non verbal (Position spatiale, mimiques, regards ) Deux niveaux de communication sont importants dans l'entretien : - Niveau des informations (contenu) ( Verbal - Niveau de la relation ( Non verbal, para verbal Pour obtenir une bonne relation, on va utiliser la synchronisation. Ça consiste en créer une relation de confiance, de sécurité, pour rencontrer l'interlocuteur sur son propre terrain. On va se synchroniser par rapport : - au verbal (mots, idées, structure du discours) - au non verbal (posture, geste, mimiques) - au para verbal (rythme, volume, débit, timbre de la voix) Il est important de rester neutre et objectif, la première condition pour être neutre consiste à chercher ce qu'on ignore et non pas ignorer ce qu'on cherche. [...]
[...] L'interviewer doit : - savoir écouter et savoir se taire au bon moment - accepter les silences - être emphatique - pouvoir s'adapter, être souple - savoir motiver c'est-à-dire offrir du support - contrôler ses émotions et prendre du recul L'interviewer doit aussi faire le nécessaire pour ne pas entrer dans des problèmes d'interprétations qui peuvent être de plusieurs natures : - problème de cohérence qui entraîne des contradictions chez l'interviewé - l'interviewer ne doit pas avoir de préjugés avant la passation de l'ENDR - l'effet de halo c'est-à-dire : rester accroché à un élément - Erreurs d'omissions et de sous estimations : ne pas donner assez d'importance à certains éléments - Erreurs d'additions et de sur estimations : donner trop d'importance à des éléments - Erreurs de substitutions : ce sont des confusions de la part de l'interviewer - Erreurs de transpositions de l'expérience de l'interviewer vers celle de l'interviewé. III Limites et apports L'entretien est irremplaçable pour accéder à des informations non autrement accessibles, mais il y a trois faiblesses : - Pas de règles précises pour justifier la conduite de l'interviewer. - La référence à des notions forgées dans le sens de la thérapie. Il existe un fonctionnement interlocutoire dans l'entretien lié à la situation de communication. [...]
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