Cerveau, neuroscience, alimentation, appétit, corps, nourriture, addiction, neurophysiologie
« J'ai un creux dans l'estomac », « J'ai la dalle », sont des expressions que l'on a souvent tendance à utiliser, mais avons nous véritablement un creux dans l'estomac ?
La faim ne se résume pas à simplement avoir l'envie, le besoin ou le désir de manger ou de s'alimenter. Selon F. Gallouin et J. Le Magnen, « La faim est un état d'éveil spécifique ou de motivation du système nerveux central, provoqué par des signaux internes résultant du déficit énergétique de l'organisme requérant l'apport d'aliments [...] ». Dès lors, pour comprendre le phénomène de la faim, il faut étudier la neurophysiologie notamment, afin de mieux appréhender le sujet de l'appétit, de la satiété, et de l'ensemble des troubles qui peuvent en ressortir.
Cette étude permet notamment de donner sens à la réflexion suivante : quand on a faim, on a envie de manger, mais quand on a envie de manger, on n'a pas forcément faim.
[...] Mais pour que tout ce processus ait lieu, il faut une vingtaine de minutes. Une expérience a alors été réalisée, au cours de laquelle plusieurs personnes se sont réunies afin de manger en duo des aliments similaires mais sous une forme différente. Pour exemple, l'une d'entre elle a épluché des pommes et ensuite les a mangés jusqu'à arriver à satiété, pendant qu'une autre n'a eu qu'à manger de la compote de pommes. On constatera que celle qui aura épluché les pommes en aura mangé un peu plus de deux, tandis que l'autre en aura mangé l'équivalent de neuf. [...]
[...] Par-là, on entend que l'énergie provient de la cassure des liaisons des molécules complexes pendant la digestion. D'ailleurs, l'énergie se mesure en calorie : 1 calorie est la quantité d'énergie nécessaire pour élever la température d'un litre d'eau d'1°C. Afin d'illustrer cette explication, donnons quelques chiffres : 60% de notre dépense énergétique quotidienne est utilisée pour le cerveau pour les contractions musculaires et 10% pour produire la chaleur essentielle à la digestion. La source d'énergie la plus importante pour le corps humain est alors le glucose, seule énergie consommée par le cerveau. [...]
[...] D'autre part, il est intéressant de noter que dans la deuxième partie de la grossesse, certains des arômes des aliments consommés par la future mère passent dans le liquide amniotique : le bébé peut alors dès ce moment construire une première expérience sensorielle olfacto-gustative à partir de ce qu'il a ressenti. A la naissance cette expérience va être en quelque sorte prolongée par l'allaitement car certains des arômes de l'alimentation de la mère continuent de se frayer un chemin dans le lait. Dès l'âge de 5 ans, le bébé aura ainsi acquis les habitudes alimentaires de sa famille de naissance. Au cours de la vie adulte, on observe des évolutions alimentaires évidemment. [...]
[...] Pour ce qui est des neurones dédiés à la réduction de l'appétit, on parlera des POMC étant les neurones anorexigènes à pro- opiomélanocortine. Par-là on remarque que cela rend anorexique si c'est stimulé à outrance car ça coupe l'appétit. De plus, le POMC est précurseur de l'activation de la mélanine (qui induit la pigmentation). Deux hormones sont alors sécrétées à la suite de ces neurones : l'ACTH (cortisol) et de l'a-MSH (mélano stimulating hormone) qui réduit l'appétit et induit la pigmentation/bronzage. Ainsi l'on peut dire que les UV induisent la réduction de l'appétit. [...]
[...] En outre, lorsque le cortisol augmente, cela traduit une augmentation du stress, et cela réduit l'appétit. Il est commun de constater que dès lors qu'une personne est en période de stress, comme pour des examens, mais qu'il s'agit d'un stress passager, celle-ci aura tendance à perdre du poids. Tandis que lorsqu'il s'agit de stress chronique, la personne aura tendance à prendre du poids afin de compenser le côté émotionnel par la nourriture. On peut aussi davantage s'intéresser aux organes impliqués dans l'alimentation et dans la régulation de l'appétit, fonctionnant en symbiose avec le cerveau. [...]
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