Le dessin montre les deux visages. L'attitude de l'homme est dominatrice, il fixe "sa proie"». Le regard fixe révèle une absence totale de doute, d'hésitation il est sûr d'avoir raison. Il ne lui suffit pas d'avoir frappé sa femme, il faut encore qu'elle accepte cela. Il dit sa domination. Elle dit sa résignation. Plus que les marques que porte son visage, ce qui révolte, c'est la violence morale que montre ce visuel. Le visage tuméfié de la femme révèle l'infériorité acceptée. Elle a peur, elle est désespérée, enchaînée à cet homme aujourd'hui même par le mariage, mais elle n'ose pas le montrer, elle regarde en coin n'osant regarder l'homme en face. Elle n'ose pas fuir, ni répondre, sa bouche est close. Elle pleure mais sans grand débordement, comme si elle se sentait coupable. Toute la violence subie est intériorisée. Elle n'exprime pas de révolte, pas d'étonnement, comme si la situation était normale (...)
[...] Chez la femme, c'est l'Enfant adapté soumis. On ne sait pas ce que l'homme dit mais on le devine. Il parle car il sait, il doit être écouté et entendu, il justifie son comportement d'une façon catégorique. Il est accusateur, glacial, cassant, il regarde de haut et exprime le mépris. La femme ne répond pas mais son silence est une parole de soumission. Elle doit écouter, elle n'a pas son mot à dire, elle se replie dans son Enfant, infiniment malheureux, mais impuissant. [...]
[...] L'ayant déjà vu faire ou subi, chacun persiste. La femme n'attend pas de changement, elle n'attend pas non plus de secours d'autrui. Elle attend que sa vie se poursuive ainsi. Lui attend qu'elle se soumette ainsi au fil des jours. Son rôle il l'a appris dans une enfance où peut-être régnait la violence. Pour en sortir il faut comprendre le caractère circulaire du rôle et cesser d'en adopter les codes, il faut en prendre conscience. La difficulté dans la situation décrite par le visuel et suggérée par cette accroche qui insiste sur l'habitude, c'est l'intériorisation de celle violence comme s'il n'y avait pas d'autres possibilités, comme si c'était la norme. [...]
[...] Rappel du cours : la catégorisation facilite la perception sociale. De l'extérieur, un groupe est repéré, identifié (catégorisation) par les individus appartenant à un autre groupe grâce à des signes plus ou moins clairs. De l'intérieur, les individus appartenant au groupe se reconnaissent grâce à ces signes. Ceux-ci peuvent être discrets, ils n'en sont pas moins ostentatoires puisqu'ils disent, intentionnellement quelque chose de celui qui les arbore. Ici, la cible s'identifie au porteur de ces souliers. Le produit est cher, il est un signe de reconnaissance. [...]
[...] Elle a aussi pleuré le jour où ils se sont mariés II. Weston Quel rôle joue le reflet dans ce visuel ? Analysez ce visuel du point de vue du code socioculturel. Commentez ce visuel en termes de groupe de référence. Montrez que cette annonce peut-être lue en termes de fusion intra catégorielle. II. APPM Pourquoi cette annonce pour Ligne Roset méritait-elle d'être et a-t-elle été récompensée ? Quel est le message que veut faire passer ligne Roset ? Quel est le message que veut faire passer l'APPM ? [...]
[...] Ce qui est écrit, c'est : Ligne ROSET et Callegari Berville Grey : grand prix APPM 2004 C'est de l'ordre de l'information. Celle-ci s'adresse à une double cible : les lecteurs du magazine d'une part, et l'ensemble de la presse magazine d'autre part. L'info est donnée aux premiers et la publicité Ligne Roset est incluse dans la publicité APPM. En montrant la pub lauréate du concours, APPM offre à l'annonceur Ligne Roset un passage gratuit dans les supports magazine choisis. [...]
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