Julie me dit avoir "peur du vide", elle n'a pas de "souvenir d'une cause ou d'une origine de cette peur".
Elle est très "angoissée" lorsqu'elle va au ski, elle doit alors ne "pas cesser de discuter pour penser à autre chose et être moins angoissée".
Elle ne peut pas monter sur une échelle, elle ne peut pas non plus monter des escaliers quand il y a "un écart important entre les marches et qu'elles ne sont pas pleines, que l'on peut voir à travers, le sol". Elle n'a par contre pas de difficulté pour descendre les escaliers. Il lui ait impossible de monter un escalier sans se tenir et elle est "stressée lorsque quelqu'un monte en même temps qu'elle" (...)
[...] Cette situation a permis à Julie de supporter l'anxiété croissante jusqu'à sa décroissance. Ainsi, Julie a repris confiance en elle ainsi qu'en notre alliance. En effet, elle a pu constaté que j'étais à l'écoute de sa peur et de son angoisse et que j'adoptais des objectifs différents pour l'aider à faire face et à réduire son angoisse. Après avoir réussi les différentes étapes re-considérées ensemble, et Julie évaluant ces différentes étapes comme non anxiogènes, nous avons pu nous recentrer sur le contrat thérapeutique initial, à savoir, réussir à monter l'escalier en fer menant au troisième étage sans que cette situation soit trop anxiogène pour Julie et réduire l'anticipation de cette action qu'elle met en place à chaque fois et qui rend donc la situation encore plus angoissante. [...]
[...] Je n'ai pas donné de réponses à Julie mais je l'ai aidé à les trouver par elle-même, ce qui permet de rester dans une dynamique de résolution de problème Voici les obstacles donnés par Julie et les résolutions qu'elle a imaginées : - 1er obstacle : une personne l'arrête pendant qu'elle monte les escaliers Résolution : recommencer au début, discuter d'autre chose pour déplacer son attention. - 2ème obstacle : trébucher Résolution : respirer un grand coup, se recentrer, se dire qu'il faut avancer et prendre le temps de se dire que ça va aller il faut rationaliser la situation - 3ème obstacle : une personne la touche Résolution : crier sur la personne et respirer un grand coup. Le délai Nous avons décidé de travailler ensemble pendant trois semaines à raison de 2 fois par semaine. [...]
[...] Ce changement dans le contrat thérapeutique a été aussi bénéfique pour l'alliance entre Julie et moi. Une bonne alliance étant nécessaire pour le bon déroulement d'une thérapie, pour créer un cadre sécurisant pour le patient et une confiance mutuelle En revanche, il aurait été judicieux de mettre en place des objectifs entre les séances de thérapie. En d'autres termes, de la même façon que nous avons défini dans le contrat thérapeutique des objectifs (paliers) à réaliser pendant les séances de thérapie, des objectifs aurait pu être mis en place pour être réalisés entre les séances, que se soit à la maison, à l'université etc , par exemple de ne pas éviter les escaliers et prendre un ascenseur lorsque la situation n'est pas trop anxiogène afin de s'habituer. [...]
[...] Pour ce qui est de Julie, sa demande était d'être soulager des symptômes existant autour de sa 9 peur de la hauteur et notamment de réduire l'angoisse provoquée par cette peur. Je pense avoir été à l'écoute de cette demande et avoir choisi la thérapie la plus adaptée. Certaines personnes sont plus sensibles à la vue du vide, la thérapie la plus adaptée dans ce cas serait de les faire évoluer sur un terrain dans lequel elles auront à passer sur de petites passerelles suspendues dans le vide ou sur des ponts virtuels. D'autres personnes sont plus sensibles à l'élévation dans les airs. [...]
[...] Elle travaille aussi le week end, sur dans une boutique de téléphonie en temps partiel. Elle a souvent travaillé dans l'animation de jeunes enfants, elle a donc une grande expérience dans ce domaine. Antécédents psychologiques et psychiatriques personnels et familiaux Cette jeune fille a été suivie pendant un an par une psychologue lorsqu'elle avait 6 ans, à son entrée au CP sur la demande de sa mère qui pensait que sa fille régressait lorsqu'elle était fatiguée. Elle avait remarqué des comportements de très jeunes enfants quand Julie voulait se faire remarquer. [...]
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