Des études interculturelles montrent une extrême diversité sémiotique de la voix. Par exemple, la voix de fausset est rarement utilisée, chez l'homme, en Europe, car l'interprétation en est péjorative ; en Afrique du Nord, son usage est plus fréquent. Aux Indes, contrairement à notre code européen, le timbre aigu (alto) exprime la tristesse et le timbre grave exprime la beauté.
Des études psychologiques établissent des relations évidentes entre la voix et l'émotion, mais ne permettent guère de faire une typologie claire entre des éléments vocaux et des émotions fondamentales.
Ainsi, cette extrême variabilité de la voix quant à sa signification, tant du point de vue culturel qu'individuel, démontre sa dimension psychique (...)
[...] Un chanteur (pas forcément d'opéra), un conférencier, etc., peut se trahir dans son message en ayant une voix qui dit autre chose que le mot. Ces actes manqués vocaux peuvent évidemment se produire chez n'importe qui, leur apparition étant alors moins grave pour la personne. Tel individu qui en racontant une plaisanterie grivoise aura la voix qui s'étrangle ou, au contraire, parlera très fort ; telle autre, qui en parlant de tel personnage aura un changement de voix parce que ce dernier sera un substitut de personnage infantile ; ou telle autre qui se voudra aimable et aura une voix sèche et dure. [...]
[...] La voix de l'aggressivité-sexualité anale sera dans des tons têtus, tranchants et sans appel. Bien entendu, tout le monde connaît les paroles d'amour associées à une voix agressive et inversement. Double-bind du message connu comme psychogène lorsque la mère l'exerce à l'encontre de son enfant (schizophrénie). Voix autoritaire puis séductrice, voix de la mobilité de ton, de rythme, d'intensité et de tempo, voix de l'amour-haine, de la soumission-révolte de l'hystérique. Terminons en parlant du rythme et du tempo de la voix qui imprime le mouvement, la musique de la voix. [...]
[...] Mais il est important de savoir que la connexion est évidente entre l'émotion et la voix, même si les statistiques ont du mal à codifier la voix (références à des expériences qui cherchent à tester la reconnaissance d'émotions à partir de voix). Le meilleur résonateur du contenu affectif de la voix est la propre structuration affective de chacun : la communication des affects par la voix est complètement intersubjective. La voix ne ment pas ni pour le locuteur, ni pour l'auditeur : bien évidemment ceci n'est valable qu'au niveau inconscient. [...]
[...] Des études psychologiques établissent des relations évidentes entre la voix et l'émotion, mais ne permettent guère de faire une typologie claire entre des éléments vocaux et des émotions fondamentales. Ainsi, cette extrême variabilité de la voix quant à sa signification, tant du point de vue culturel qu'individuel, démontre sa dimension psychique. Le décor La phonation renvoie au langage articulé, au verbe et à la voix. La psychanalyse est connue comme s'intéressant au verbe en tant que traces intelligibles des associations libres de l'analysant en séance, comme manifestations conscientes de l'inconscient. [...]
[...] Par contre, il comprend la voix et ce qu'elle représente comme message. C'est ainsi qu'un bébé peut s'apaiser auprès de certaines personnes ou au contraire devenir inquiet totalement indépendamment des mots prononcés par ces personnes. Le petit enfant comprend ainsi les pulsions-désirs de la mère, son agressivité et sa sexualité. La voix est pour un bébé un indicateur énorme de l'ambiance de son environnement. Enfin, le corps entier de l'enfant étant un résonateur sensible et sexué, la compréhension de la voix dépasse probablement l'aspect purement psychique. [...]
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