dépression, mélancolie, états de l'âme, psychanalyse, comportement psychotique, manque, état dépressif, notion de vide, état psychotique, états-limites, perversion, thérapie, extasis, antidépresseur, Deuil et mélancolie, Freud
Alors que la réorganisation psychique du patient demeure une orientation constante au sein des différentes thèses et recherches psychanalytiques, les principes qui en régissent la progression apparaissent, eux, variés et posés différemment, selon les différents outils théoriques déployés. Pour mieux comprendre les organisations structurelles sous-tendant ces fonctionnements psychiques, une distinction opérative de ces processus psychotiques s'impose. Ainsi, là où certains, comme Winnicott, individuent le noyau psychotique comme élément moteur de la réorganisation psychique, le mode de restauration apparaît encore variable, pour ne pas dire sujet à controverse. Dès lors, devant ces manifestations psychotiques, de quels outils disposons-nous pour mieux comprendre et soutenir ces comportements psychotiques aliénés à la puissance du vide et du manque ?
[...] Chez l'enfant, Françoise Dolto fait intervenir « la dépression ( ) comme un retour au corps quand la parole de l'Autre maternel ne vient plus soutenir l'hypothèse du sujet, anticiper son désir et médiatiser ce que la pulsion est à entendre comme trésor des signifiants » Hamad, 2006). Tout comme dans la mélancolie, la perte de l'Objet aimé apparaît à la source des symptômes dépressifs observés chez l'enfant. Or, pour que cette position prenne un caractère dépressif, il faut que le sujet puisse réfléchir et fasse le constat de son impuissance. [...]
[...] Laplanche, in Psychanalyse à l'Université repris in : Résultats, idées, problèmes, Paris, Presses Universitaires de France -KRISTEVA, Julia (2001). La traversée de la mélancolie. Figures de la psychanalyse 2001/1 pp.19-24. - HAMAD, Nazir (2006). L'enfant séparé et son état dépressif. Journal français de psychiatrie 2006/3 (no pages 12 à 14. Winicott, La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques, Paris, Gallimard p.208. JB, Pontalis, Jeu et réalité, Paris, Gallimard Winnicott, La crainte de l'effondrement. [...]
[...] Par ailleurs, l'état de dévastation psychique, associée à la perte d'objet, fait parfois émerger un « agir pervers ». En effet, lorsque le patient inaugure un travail au négatif, l'identification narcissique commande ou prend le pas d'une manifestation clinique du surmoi qui, dans le cas de la mélancolie, combat violemment la séparation archaïque avec la mère, mais cherche tout autant à s'arracher ou s'extraire de l'image du père. Dans cet imago, les attitudes perverses viennent souvent symptômiser une psychose mélancolique et requièrent une approche clinique plus globale en vue de son rétablissement. III. [...]
[...] Cahiers de psychologie clinique 2007/2 (n° pages 91 à 103. - DUCARRE, Catherine (2019). Le vide et le manque : du manque d'affect à l'affect de manque. Revue française de psychanalyse 2019/3 (Vol. pages 695 à 708. -FREUD S. (1911), Formulation sur les deux principes du fonctionnement psychique, trad. J. [...]
[...] ) et vidant le moi jusqu'à l'appauvrir complètement ». D'un point de vue psychanalytique, le conflit dans le moi, contre lequel la mélancolie a échangé le combat pour l'objet, agit comme une blessure douloureuse qui sollicite un contre-investissement extraordinairement élevé. C'est donc l'échec d'un travail de deuil qui apparaît dans le délire mélancolique puisque le patient cherche à tout prix à « s'emparer convulsivement d'un objet d'amour », où du déchaînement de haine du Moi ressenti contre l'objet d'amour se trouve déversée une haine de soi, conflit intériorisé, entre le Moi et le Surmoi freudien. [...]
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