La théorie de la communication à double étage, Elihu Katz, Paul Lazarsfeld, The two steps flow of communication theory, psychologie, sociologie, anthropologie
A travers l'approche de différentes disciplines constituants les sciences humaines telles que la psychologie, l'anthropologie ou encore la sociologie, les sciences de l'information et de la communication se sont attachées et ce, depuis un certain temps, à analyser la société, son organisation à partir de nombreuses études empiriques et produire diverses interprétations jusqu'à ce que celles-ci soit acceptées. Cette recherche de sens visant à expliquer le fonctionnement de toute civilisation se concentre très vite sur les effets d'un individu sur ses pairs. Face aux multiples théories stipulant une certaine mystification et manipulation des foules à travers l'émergence des moyens de communication de masse, des chercheurs vont tenter de remettre en question ces dires. Après tout, la mobilisation de nos connaissances est intrinsèque à nos vies de tous les jours. C'est ainsi que l'on peut se demander la chose suivante : L'individu ne serait-il en mesure de mobiliser son propre entendement pour faire part de son propre jugement sur le contenu qu'il reçoit ou est il condamné à une aliénation orchestrée par la culture de masse
[...] La méthode de l'auto désignation est ici pratiquée demander si le sujet est oui ou non leader) pour se rendre compte de la structure sociale de ces médecins. Au terme de l'enquête, on remarque que les médecins s'étant désignés les plus influents sont ceux qui ont pris le plus de risque quant à la diffusion des nouveaux médicaments car ils sont intégrés dans la société de médecins et patients. Leur position privilégiée va leur permettre de prendre ce risque et au regard des résultats, de le prescrire et de convaincre les autres médecins (donc followers). [...]
[...] De ce fait, nous en concluons à travers la citation de Lazarsfeld que les informations proviennent en premier temps de la radio et qu'elles s'imposent au leader d'opinion puis aux populations moins actives (« ideas often flow from radio and print to opinion leaders and from these to the less active sections of the population. »), en d'autres termes, un réel effet crescendo se dessine. Bien que cette méthode ait pu localiser de façon presque instantanée les changements de décision, nous remarquons qu'elle avait un aspect quelque peu aléatoire, du fait que les individus interrogés aient été coupés de leur environnement. Les leaders étaient appelés à s'auto-désigner ou non comme tels. Leurs followers n'ont de ce fait pas pu valider ou non les résultats. [...]
[...] De ce fait, les informations diffusées par les médias sont d'abord reçues par des leaders d'opinion; ceux-ci les relayent au reste de la population au cours de conversations interpersonnelles. Ainsi, l'influence des médias s'opère selon un processus à deux niveaux : Les leaders d'opinions vont être à la fois les agents de transmission et des interprètes des contenus qu'ils reformuleront à leur public donné appelé les « followers ». L'influence des médias n'est qu'effective qu'en passant par ce prisme qu'est le leader. [...]
[...] Elle débuta en 1940 à la publication de The People Choice, une étude montrant que les individus changeant d'opinion et d'intention de vote durant une campagne électorale sont bien moins influencés par les contenus des médias que par l'intervention d'un leader d'opinion, une personne plus ou moins proche. La communication de masse chercherait de ce fait à cibler ces leaders. De par sa proximité avec l'individu hésitant, le leader va incarner une valeur de confiance et de connaissance certaine dans le domaine. Les leaders d'opinion se définissent par leur comportement ou leur statut avec leur environnement, ils vont avoir une emprise directe et légitime. Les groupes de références (famille, amis, collègues . [...]
[...] Le couple leaders-followers serait alors remis en cause : en effet, nous aurions bien plus affaire à une structure sociale bien plus complexe relavant d'une espèce de chaîne que d'un simple contact entre deux agents. Après un leader se trouve toujours un leader et follower. Le leadership ne constitue une caractéristique personnelle. Les conclusions s'avéraient être bien ambivalentes. Les learders ne sont efficaces que sur certains sujet, dans leur milieu social. Le leader est important car on le confère, non pas pour son charisme ou son opinion. [...]
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