On va plus particulièrement s'intéresser aux systèmes d'explications du monde du vivant c'est-à-dire les théories naïves du biologique. Le monde biologique est organisé autour de concepts tels que le développement, la reproduction, la nutrition et le vivant par opposition au non vivant.
Des auteurs se sont demandés comment se forment le domaine conceptuel biologique spécifique à chaque enfant notamment en étudiant les étapes développementales qui y conduisent.
Carey va définir 3 procédures expérimentales pour étudier les théories naïves chez l'enfant (...)
[...] Le premier stade correspond au fait que toutes les entités actives sont vivantes. Le stade 2 correspond au fait que le vivant est représenté par les choses en mouvement. Le stade 3 correspond au fait que le mouvement trouve son origine dans la chose elle-même : c'est un mouvement autonome. Le stade 4 est le stade adulte ; il a lieu a 10 ans tandis que les 2 premiers stades concernent l'âge de 7 ans. Carey approuve ce découpage en stades mais il précise que tant que l'enfant n'a pas atteint le stade adulte, les connaissances biologiques sont incomplètes. [...]
[...] On se demande aussi s'il existe des différences selon l'environnement éducatif de l'enfant : ZEP, rural et urbain. Ces différences pourraient éventuellement influencer le développement conceptuel de l'enfant ainsi que sa représentation du monde et ses moyens d'expressions. En bref, nous nous interrogeons sur la façon dont les enfants se représentent le monde du vivant. Ces questions sont au centre des travaux sur le développement conceptuel que nous avons présenté plus haut. Plusieurs expériences ont été réalisées afin de tenter de répondre à ces questions complexes. [...]
[...] Carey va définir 3 procédures expérimentales pour étudier les théories naïves chez l'enfant. La première est celle de la production d'inférences : à l'âge de 7 ans la généralisation d'une propriété fictive que l'on attribue à un animal se fait spontanément vers d'autres animaux mais pas vers les plantes. La seconde est celle de la transformation d'un objet : jusqu'à 7 ans les enfants acceptent la transformation au sein d'une même catégorie. Dès 4/5 ans, les enfants refusent les transformations qui traversent les frontières ontologiques. [...]
[...] Il nous a donc semblé pertinent de faire une expérience dont le matériel est composé de verbes. Ces derniers appartiennent à 3 catégories différentes : ceux pouvant être réalisé par des humains et des animaux ; ceux pouvant être réalisé par des humains, des animaux, des plantes et des objets ; et ceux reprenant les mécanismes biologiques. On veut savoir quand et comment se développent les inférences chez les enfants. [...]
[...] ont étudié le développement des notions de toxicité et de décomposition chez les enfants de 4 à 7 ans. Le but de cette expérience est de savoir si les enfants comprennent que la toxicité liée à la décomposition est une propriété des organismes vivants. Les résultats indiquent que les enfants pensent qu'on a plus de risques d'être malade si l'on mange des organismes vivants restés au soleil que si l'on mange ces mêmes organismes vivants frais. Par contre, les enfants pensent qu'il n'y a pas plus de risques d'être malade si l'on mange des organismes non vivants qu'ils soient exposés ou non au soleil. [...]
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