[...] Le terme de processus mnésique est utilisé pour évoquer les opérations précises du traitement de l'information qui se font à des étapes distinctes. Trois processus semblent interagir selon un certain nombre de règles opératoires fondamentales :
- L'encodage est l'identification et l'association de l'information perçue par les modalités sensorielles. Ce processus est le moins touché dans les cas d'amnésie.
- La consolidation (encore appelée le stockage) consiste à la formation d'une trace mnésique/un engramme. Ce processus nécessite la préservation d'un certain nombre de structures cérébrales et est souvent la cause la plus fréquente d'amnésie.
- La récupération consiste au retour à la mémoire consciente d'informations à l'aide d'indices externes. Il s'agit donc d'une interaction (ou ecphorie) entre ces indices et l'information précédemment stockée. Ainsi les représentations mentales sont réactivées, les réseaux neuronaux d'autant plus activables que l'information est répétée. Le cas de HM a permis de développer des tests neuropsychologiques visant à tester les capacités de récupération du sujet.
Il est important de distinguer les types de mémoire en fonction du temps. En effet, dans un premier temps, l'information provenant des organes des sens passe par un système d'enregistrement sensoriel appelé mémoire iconique (pour la mémoire visuelle) et mémoire échoïque (pour la mémoire auditive). Sa durée est de quelques millisecondes. Dans un second temps, l'information est traitée par la mémoire à court terme et la mémoire de travail. La mémoire à court terme correspond à la rétention temporaire de l'information en cours de traitement. Sa fonction est de permettre un stockage temporel pendant le traitement de l'information. Le registre à court terme semble avoir une capacité de stockage limitée, mais avec une vitesse de stockage et de lecture très rapide. La mémoire de travail correspond, quant à elle, à la fonction de traitement des informations à l'intérieur de la mémoire à court terme et de faire la liaison avec la mémoire à long terme. Cette mémoire de travail repose essentiellement sur les fonctions exécutives (sélection, maintien de l'information, traitement de l'information afin de réaliser une tâche donnée comme par exemple suivre une recette ou résoudre un problème). La mémoire à long terme a pour fonction de retenir un nombre illimité d'informations et cela pendant toute la vie. Une information qui passe en mémoire à long terme est présente indéfiniment même si nous avons la sensation de l'avoir oubliée (...)
[...] & Maitrot D. (2006). Déficit sélectif de la mémoire des faits publics associé à un oubli accéléré chez un patient atteint d'épilepsie du lobe temporal gauche. Revue Neurologique : 222-228. Nadel L., Moscovitch M. (1997). Memory consolidation, retrograde amnesia and the hippocampal complex. Current Opinions in Neurobiology, 217-227. [...]
[...] (2008). Traité de neuropsychologie clinique : neurosciences cognitives et cliniques de l'adulte. Bruxelle : De Boeck. Manning L. (2010). La neuropsychologie Clinique : approche cognitive (2ème édition). Paris : Armand Colin. Manning L., Voltzenlogel V., Chassagnon S., Hirsche E., Kehrli P. [...]
[...] Il s'agit de la mémoire des faits et des concepts. La qualité de la mémoire sémantique dépend de notre capacité à catégoriser les informations à retenir et à établir des liens avec les informations déjà connues La mémoire autobiographique est la mémoire des faits particulièrement vécus dans leur contexte précis (date, lieu, état émotionnel Elle permet à l'individu de construire son identité. Jusqu'en 2005 (Tulving), la mémoire autobiographique était assimilée à la mémoire épisodique. Elle est très sensible et très souvent touchée. [...]
[...] C'est l'interaction avec le monde extérieur qui permet cela. Ainsi la mémoire est une reconstruction correcte de l'interprétation préalable du stimulus ce qui totalement différent de la définition selon la métaphore spatiale. Ainsi, l'oubli serait une composante inséparable/naturelle du processus de mémoire. A la différence du modèle spatial, l'oubli pourrait avoir lieu même à l'encodage lors de l'interprétation de l'information qui sera réalisée en fonction des connaissances ou du savoir de la personne et en fonction de ses buts actuels Les nouvelles connaissances viennent s'ajouter/se greffer/s'intégrer à des connaissances préalablement acquises. [...]
[...] La mémoire de travail correspond, quant à elle, à la fonction de traitement des informations à l'intérieur de la mémoire à court terme et de faire la liaison avec la mémoire à long terme. Cette mémoire de travail repose essentiellement sur les fonctions exécutives (sélection, maintien de l'information, traitement de l'information afin de réaliser une tâche donnée comme par exemple suivre une recette ou résoudre un problème). La mémoire à long terme a pour fonction de retenir un nombre illimité d'informations et cela pendant toute la vie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture