L'attachement est un système comportemental par lequel un individu immature diminue ou s'efforce de diminuer les distances qui le sépare d'un autre, afin de maintenir la proximité avec cette personne. La cible des comportements d'attachement est spécifique. Le plus souvent, c'est un adulte qui donne des soins, telle la mère, le père ou la nourrice. L'objet d'attachement est dit spécifique car l'enfant n'a pas le même comportement avec toutes les personnes de son entourage.
[...] Dans les années 1970, une psychologie de l'attachement a été proposée : elle cherchait à mettre au centre de la psychologie individuelle l'attachement du bébé pour sa mère, sans pour autant reprendre les thèmes de la psychanalyse. Cet attachement primitif serait le prototype des affinités, et plus généralement, des relations privilégiées de l'adulte. Dans ces travaux sur les oiseaux, Konrad Lorenz (1937) montre que l'empreinte correspond au développement de relations d'attachement sur un modèle de l'environnement, juste après la naissance. Une relation d'attachement se caractérise par un lien affectif envers le sujet d'attachement. Ce dernier peut être la mère, mais aussi d'autres objets (vivants ou non). [...]
[...] Cet état reproduit la dépression de l'adulte. - détachement : si la durée de séparation est trop importante, l'enfant se conduit avec la mère comme avec une étrangère et peut s'attacher à un étranger. Si au moment ou l'enfant semble être détaché de sa mère, elle revient, on note ensuite un surcroît des comportements d'attachement : il anticipe les initiatives de séparation de sa mère retrouvée. En 70, on observe que si un enfant hospitalisé est accompagné de sa mère, il y a moins de problèmes à la sortie. [...]
[...] Selon lui, les troubles de conduite se trouvent souvent associés à un attachement de type non sécurisant ou désorganisé. Plusieurs autres études appuient l'hypothèse d'une relation entre la qualité de l'attachement en bas âge et les problèmes de comportement extériorisés à la période préscolaire et scolaire. On peut donc comprendre qu'après quelques années, ce soit l'enfant lui-même (en raison des problèmes de socialisation développés) qui devienne le principal obstacle à l'élaboration d'un projet de vie avec des substituts parentaux. À ce moment, le cadre de vie stable, nécessaire à tout espoir de récupération d'une certaine capacité relationnelle (tel que décrit par Steinhauer, 1996) devient de plus en plus difficile à trouver et surtout à maintenir, à mesure où l'enfant avance en âge, tout en cumulant les ruptures relationnelles. [...]
[...] Il est possible de repérer les facteurs prédisposant aux comportements plutôt sécurisés ou anxieux. Le parent en capacité de percevoir et d'interpréter de façon adéquate les signaux et demandes implicites de l'enfant et d'y répondre de façon appropriée et synchrone favoriserait l'attachement sécurisant. Par contre, celui qui rejette ou ne comprend pas les demandes de l'enfant, manifeste de l'aversion face au contact physique, n'exprime que peu d'émotions ou propose des réponses déphasées, favoriserait l'attachement anxieux. Un enfant sécurisé se montrera sociable, empathique et manifestera une bonne estime de soi. [...]
[...] Chez le petit d'homme, la présence des réflexes dits archaïques ne suffisent pas. La mère doit intervenir pour porter l'enfant. Les comportements d'attachement existent chez tous les primates, et dans les espèces humaines, ils sont universels. Au cours des trente dernières années, plusieurs recherches tendent à démontrer que le besoin primordial du jeune enfant s'avère d'établir un lien stable et sécurisant avec une figure maternelle répondant à ses besoins. Bowlby propose le terme d'attachement pour désigner le lien particulier unissant l'enfant à la figure maternelle. [...]
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