Les structures psychotique, névrotique et borderline - Définitions, caractéristiques et réflexions sur les différences

Thèmes abordés

Psychose, névrose, personnalité borderline, Freud, Bergeret, Pedinielli, complexe d'Oedipe, surmoi, moi, schizophrénie, paranoïa, psychose maniaco-dépressive, divided-line, Fliess, hystérie, refoulement, déséquilibre psychique, état-limite, dépression

Résumé du document

Dans son approche psychodynamique, Freud développe une théorie clinique structurale de la personnalité. L'auteur élabore un modèle théorique explicatif de la signification des symptômes névrotiques et psychotiques. Pour cela, il privilégie les facteurs issus du milieu dont est issu l'individu, ainsi que l'évolution de son développement affectif en opposition à la notion d'équipement biologique [...]
Ainsi, dans les développements structurels psychotique ou névrotique, le sujet présente une incapacité à rétablir un équilibre perturbé, autrement que par une voie régressive [...]
Il décrit deux structures (psychotique et névrotique) et une a-structuration (état limite).

Extraits

[...] Comme évoqué précédemment, les structures psychotiques, névrotiques et l'astructuration limite présentent de nombreuses différences dans leur genèse, et leurs manifestations symptomatiques. Par ailleurs, la décompensation psychotique renvoie à une absence d'adaptation au système de réalité et à une anosognosie. D'un point de vue topique, le conflit intrapsychique psychotique a lieu entre le Moi et la réalité qui est rejetée, et que le sujet cherche à annuler. De même, les pulsions se manifestent sous forme de productions délirantes et/ou hallucinatoires, Ainsi, une multitude de différences sont retrouvées entre les trois organisations en ce qui concerne le type d'angoisse dominant, les modalités de conflit intrapsychique, la relation d'objet, ou encore les mécanismes de défenses. [...]

[...] Les structures psychotique, névrotique et borderline - Définitions, caractéristiques et réflexions sur les différences Dans son approche psychodynamique, Freud développe une théorie clinique structurale de la personnalité. L'auteur élabore un modèle théorique explicatif de la signification des symptômes névrotiques et psychotiques. Pour cela, il privilégie les facteurs issus du milieu dont est issu l'individu, ainsi que l'évolution de son développement affectif en opposition à la notion d'équipement biologique. Ainsi, les expériences infantiles précoces ont une importance majeure dans le développement de la structure psychique. [...]

[...] Le Ça génère des pulsions agressives et sexuelles prégénitales majeures. Par ailleurs, bien que constitué, le Moi reste fragile. Ce dernier a une fonction de contrôle insuffisante et peut être déformé. Enfin, le Surmoi est peu ou pas constitué, par conséquent les interdits sont peu intégrés et le sujet tend à mettre en acte, à défaut de mentaliser suffisamment. Alors que dans la psychose, l'angoisse est dite de morcellement, et de castration dans la névrose, celle du sujet limite est dite d'angoisse de perte d'objet. [...]

[...] Par ailleurs, selon Pedinielli, il existe plusieurs invariants relatifs à la structure psychotique. L'auteur décrit notamment des troubles dans la constitution du sujet, un accès difficile à l'identité, à l'autonomie, à la séparation, mais également une absence d'accès à l'Œdipe, à la différenciation des sexes et à l'altérité. De même, il relève une instabilité des relations dedans-dehors, associée à des mécanismes de défense contraignants. Bien qu'il existe différentes formes de psychoses (i.e. schizophrénie, paranoïa, psychose maniaco-dépressive, bouffées délirantes aigues, psychose puerpérale . les structures psychotiques présentent de nombreuses caractéristiques communes. [...]

[...] structure obsessionnelle, hystérique d'angoisse ou de conversion, névroses traumatiques, d'angoisse, actuelles . celles-ci présentent tout de même des caractéristiques semblables. Ainsi, le conflit intrapsychique majeur est situé entre le Ça et le Surmoi, l'angoisse principale est celle de castration - et non de morcellement comme dans la psychose. Par ailleurs, la relation d'objet est située sur un mode génital où l'Autre est reconnu, recherché et où le sujet est en mesure de différencier les sexes et les générations. Chez le sujet névrotique, l'unité physique et psychique est maintenue, le sujet ne souffre pas d'une altération relationnelle ou relative à son identité. [...]