Souvenirs d'enfance, souvenirs écrans, Freud, déplacement d'affect, réalité interne, réalité externe, remémoration
« Je suis parti de ce fait bizarre que les premiers souvenirs d'enfance d'une personne se rapportent le plus souvent à des choses indifférentes et secondaires alors qu'il ne reste dans la mémoire des adultes aucune trace des impressions fortes et affectives de cette époque ».
Freud admet cela en précisant qu'il parle de manière générale et non absolue.
Lorsque Freud parle « d'impressions fortes et affectives », il évoque une quantité d'affects qui pourrait avoir une valeur traumatique, ou une charge assez élevée pour marquer un esprit.
Cependant, à l'âge de l'enfance, ce n'est pas la quantité de l'affect qui fera la qualité du souvenir.
On peut rencontrer par différents cas un paradoxe dans cette hypothèse,
En effet, des sujets ayant vécu/fantasmé un attentat sexuel autour des 2-3-4 ans s'en souviendront assez nettement, alors que d'autres sujets sans l'aide d'une psychanalyse auront une certaine difficulté à retrouver ces importants souvenirs d'enfance, de manière spontanée.
[...] Les expériences vécues par le sujet ayant une forte teneur affective resteront donc logiquement, plus en mémoire que des expériences vécues anodines. Comment se fait-il alors que cette règle ne se fasse pas durant l'enfance concernant les souvenirs des expériences vécues ? Freud va admettre : Les souvenirs d'enfance indifférents doivent leur existence à un processus de déplacement ; ils constituent la reproduction substitutives d'autres impressions, réellement importantes, dont l'analyse psychique révèle l'existence, mais dont la reproduction réelle se heurt à une résistance. [...]
[...] Cependant, à l'âge de l'enfance, ce n'est pas la quantité de l'affect qui fera la qualité du souvenir. On peut rencontrer par différents cas un paradoxe dans cette hypothèse, En effet, des sujets ayant vécu/fantasmé un attentat sexuel autour des 4 ans s'en souviendront assez nettement, alors que d'autres sujets sans l'aide d'une psychanalyse auront une certaine difficulté à retrouver ces importants souvenirs d'enfance, de manière spontanée. On pourrait essayer d'expliquer de paradoxe par le fait qu'un événement traumatisme précoce (fantasmé ou réel) peut être mis de côté par un traumatisme plus récent qui le couvrira de nombreux adolescents souffrant si fortement de leur adolescences pour X évènements, se décentreront de leur enfance qui tombera alors dans l'oublie, et effectivement on remarquera alors une perte de souvenirs de l'enfance. [...]
[...] Les souvenirs écrans contemporains ou simultanés : Le souvenir écran se rattache alors à l'impression qu'il va recouvrir par son contenu mais aussi par le temps car ils sont rattachés par le temps. Freud va ensuite s'intéresser à la similitude qu'il existe entre l'oubli des noms propres et le remplacement par de faux souvenirs et les souvenirs écrans. En effet dans l'oublie des noms propres et l'oublie d'un souvenir pourtant important affectivement, l'oublie est commun au deux, la mémoire peut faire défaut. Cependant lorsqu'un nom par exemple vient immédiatement remplacer celui que l'on cherche, et que l'on sait faux, il y a eu un processus de refoulement et de déplacement. [...]
[...] une impression indifférente d'une époque postérieure s'installe dans la mémoire à titre de souvenirs écrans, uniquement parce qu'il se rattache à un événement antérieur donc la reproduction directe est entravée par certaines résistances, ce serait des souvenirs écrans anticipants ou ayant subis un déplacement en avant Souvenirs écrans anticipants : Lorsque les souvenirs écrans seront postérieurs à leur contenu, Freud va parler de souvenirs écrans anticipants. Les souvenirs refoulés ne peuvent être reproduits de manière directe, car leur représentation pose problème à cause des résistances du sujet. L'affect lié à ce souvenir se retrouve donc flottant car le souvenir est refoulé. Pour pouvoir se libérer l'affect va devoir trouver un autre souvenir sur lequel se greffer ayant un contenu, une représentation anodine. Ce souvenir écran pourra se trouver avant le souvenir qui pose problème, mais bien souvent il se trouve après (temporellement). [...]
[...] On remarquera alors une différence entre souvenir d'enfance et souvenir d'adulte. Les adultes vont avoir des souvenirs auditifs, moteurs, et visuels. Mais ces différences se taisent dans le rêve. Les souvenirs d'enfances eux sont essentiellement visuels, et même quand l'enfant va penser à la journée de la veille, il va lui même se représenter dans son souvenir, il ne va pas percevoir la scène à travers son corps, mais se perçoit agir dans son environnement. C'est donc une grande différence dans les processus de remémoration. [...]
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