Le mécanisme de consolidation dans le processus de mémorisation joue un rôle fondamental. Cette étape est nécessaire pour la conservation en mémoire à long terme des informations. Bien qu'indispensable, cette étape est fragile et nécessite des conditions favorisant son action. Il est ainsi très facile de troubler cette étape en créant des conditions défavorables par exemple le stress, le manque de sommeil, un apport d'informations juste après un apprentissage (provoquant une interférence troublant l'étape de consolidation). Certaines conditions au contraire semblent favoriser la consolidation mnésique. Parmi celles-ci, le sommeil est très souvent évoqué dans les recherches sur la consolidation mnésique. Cependant, si le rôle du sommeil en général semble indiscutable à l'heure actuelle, qu'en est-il des fonctions particulières de ses différentes phases ? Le sommeil lent et le sommeil paradoxal jouent-ils chacun un rôle particulier dans cette étape de la mémorisation ? Ont-ils tous deux la même importance, leurs rôles sont-ils complémentaires ? Les expériences effectuées dans le domaine sont en effet nombreuses et l'objet de ce mémoire sera de les mettre en relation afin de dégager les rôles particuliers de ces deux phases de sommeil.
Après avoir défini quelques concepts fondamentaux concernant la consolidation mnésique et le sommeil, je tenterai d'éclairer ces problématiques en relatant puis en discutant quelques-uns des résultats expérimentaux les plus saillants obtenus dans ce domaine.
[...] Ainsi, réviser ou faire des exercices avant de dormir la veille d'un examen pourrait s'avérer utile, mais ne sera certainement pas suffisant. D'autres facteurs, comme le fait d'avoir encodé les informations suffisamment à l'avance, les avoir de nombreuses fois répétées permettront à la période de consolidation d'être la plus efficace possible. Bibliographie Kandel, E. & Squire, L. (2002). Le mécanisme de consolidation In La mémoire : de l'esprit aux molécules ).Paris : Bruxelles.de Boeck Universités. Kolb, B. & Wishaw, I. (2002). Les stades du sommeil et les rêves In Cerveau & comportement ).Paris : Bruxelles.de Boeck Universités. [...]
[...] Pendant ce temps appelée période de consolidation, la mémoire est sensible aux perturbations (Kandel, E. & Squire, L p.162). Ainsi, traumatismes, crises d'épilepsie et beaucoup d'autres facteurs se déroulant durant la période de consolidation pourront perturber le processus de mémorisation rendant alors difficile, voire impossible, l'étape de récupération. Bien que de nombreux facteurs puissent agir de façon défavorable durant la période de consolidation, d'autres, comme le sommeil dont il est question dans ce mémoire pourraient avoir un rôle favorable et non négligeable dans le processus de consolidation mnésique. [...]
[...] Expériences sur le rôle du sommeil dans la consolidation Mnésique a. Observations Hermann Ebbinghaus, psychologue allemand fut le premier à observer un effet du sommeil sur la mémorisation. Il a constaté lors de plusieurs expériences et par hasard que des listes de monosyllabes sans signification sont mieux remémorées si elles sont encodées le soir, avant une période de sommeil que le matin, avant une période d'éveil (Maquet p.62). L'effet est solide, et observé de nombreuses fois. La question du rôle du sommeil dans les processus de mémorisation est lancée, et va conduire à de nouvelles expériences qui vont tenter de répondre à cette problématique. [...]
[...] Parmi celles-ci, le sommeil est très souvent évoqué dans les recherches sur la consolidation mnésique. Cependant, si le rôle du sommeil en général semble indiscutable à l'heure actuelle, qu'en est-il des fonctions particulières de ses différentes phases ? Le sommeil lent et le sommeil paradoxal jouent-ils chacun un rôle particulier dans cette étape de la mémorisation ? Ont-ils tous deux la même importance, leurs rôles sont- ils complémentaires ? Les expériences effectuées dans le domaine sont en effet nombreuses et l'objet de ce mémoire sera de les mettre en relation afin de dégager les rôles particuliers de ces deux phases de sommeil. [...]
[...] D'autres observations ont précisé ce rôle. En effet, une période de sommeil suivant la mémorisation d'une liste de mots permettrait de rendre la trace mnésique solide et résistante à la présentation de listes interférentes. Ainsi, si un sujet encode une liste de mots le soir avant de dormir et qu'on lui présente une liste de mots interférente le soir même, un effet de cette liste est observé, c'est-à- dire que le sujet se souviendra mal de la liste cible et fera des erreurs lors du rappel le lendemain. [...]
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