Sincérité, langage, psychologie, preuve de confiance, croyances
Qu'est-ce que la sincérité ? Au premier abord, la sincérité c'est être capable de dire ce que l'on pense, ressent, sans déformation, à tout moment.
On peut l'être par différents moyens. On peut l'être envers nous-même ou envers autrui. C'est donc un phénomène complexe qui admet plusieurs définitions.
Elle suppose un rapport à autrui et peut déterminer la relation à l'autre car on peut la considérer comme preuve de confiance, de courage, d'espoir ou d'amour.
Elle s'illustre particulièrement dans les différentes religions même si elle y prend un sens différent selon les croyances.
[...] En effet lorsque l'on fait preuve de sincérité on ne peut prévoir l'attitude de celui envers qui on est sincère c'est donc un acte courageux mais une preuve d'espoir et de confiance en l'être humain car on espère ne pas être jugé de manière dépréciative et que notre effort de sincérité ne nous portera pas préjudice et n'endommagera pas notre relation avec autrui. C'est un désir d'être sincère malgré les conséquences car être vrai apparaît plus important que de conserver une bonne image de soi dans l'esprit d'autrui. C'est en ça que la sincérité est une preuve d'amour. Il faut également apercevoir la dimension religieuse de la sincérité. Dans la tradition confucéenne, la sincérité (qu'on peut aussi traduire par honnêteté ou fidélité) est une vertu de clarté et de transparence dans les relations sociales. [...]
[...] La règle d'or aide à discerner, dans les situations concrètes, s'il convient ou non de révéler la vérité à celui qui la demande. Le respect de la réputation et de l'honneur des personnes interdit toute attitude ou toute parole de médisance ou de calomnie. Les confidences préjudiciables à autrui n'ont pas à être divulguées. Les secrets professionnels doivent être gardés. Le mensonge consiste à dire le faux avec l'intention de tromper le prochain. Une faute commise à l'encontre de la vérité demande réparation. La sincérité a donc un sens particulier en fonction des religions. Mais peut-on jamais être vraiment sincère ? [...]
[...] Mais la sincérité est-elle synonyme de vérité ? Et est-ce à dire qu'elle est l'opposé du mensonge ? Subjectivement, la sincérité serait la volonté de vérité en soi, Kant l'indique d'ailleurs expressément, quand il fait remarquer que la conscience que nous avons de nous mêmes, étant précisément une conscience, ne peut porter que sur notre statut de phénomène, d'objet pour une conscience, et non sur une vérité qui serait vraiment la nôtre. Pour la sincérité, donc, il ne s'agit pas d'avoir de soi une représentation qui serait la vérité, puisque ce serait précisément une représentation de soi, soumise à la nécessité du sens interne ; mais il s'agit d'agir conformément à nos représentations, c'est-à-dire en déterminant la liberté selon la seule légalité. [...]
[...] Cela suppose que l'on est sincère lorsque ce que l'on exprime correspond avec exactitude à ce que l'on pense. On voit donc ici un rapport à la vérité puisque la sincérité semble être l'expression fidèle de nos pensée par la vérité, en la disant. Puis c'est aussi le caractère de ce qui est l'expression fidèle des sentiments réels de quelqu'un : c'est la sincérité des convictions d'un homme politique par exemple. Celui qui est sincère ne triche pas et dévoile ses sentiments tels qu'ils sont, tels qu'il les ressent. [...]
[...] En effet si elle est l'expression exacte de nos pensées ou sentiments elle nécessite manifestement de les connaître donc de se connaître. Et si cela paraît envisageable au premier abord il apparaît vite que nous sommes souvent trop esclaves de nos représentations et parfois de notre inconscient pour être réellement sincères. Au lieu de délivrer la vérité en étant sincère, on n'exprime que ce que l'on croit être notre propre vérité. La sincérité résulte d'un travail. Un travail sur soi-même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture