Dans le cadre de la formation en psychologie, le cours d'entretien offre, par le biais des travaux pratiques, l'opportunité de s'essayer à l'analyse et à la conduite d'entretiens. Ce n'est pas facile de mener un entretien. En effet, celui-ci est un espace de liaison entre eux personnes, une mise en contact, un échange mais qui n'est pas de même nature que lors d'une conversation avec un ami. Pour ce travail, j'ai choisi d'articuler une thématique spécifique à utiliser lors d'un entretien.
Dans ce rapport, je vais aborder la thématique du silence, dans le sens « d'une pause, d'un arrêt de dialogue dans la thérapie, pendant lequel ni le thérapeute, ni le patient parlent » (Hill, Thompson & Ladany, 2003). Dans la définition adoptée, le silence est donc une trêve qui s'installe entre deux personnes. Elles sont toutes deux silencieuses, chacune pour des raisons qui leur sont propres (par exemple, le contenu du discours du patient dérange le thérapeute qui devient silencieux, le silence de résistance du patient…)
[...] Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de trouver une réponse précise à mon interrogation. D'une part, parce que je crois qu'il n'y a pas une seule raison à cette différence. Et d'autre part, comme je l'ai compris dans les séances de travaux pratiques : au long de mon expérience de psychologue, je serai amenée à recueillir des entretiens avec des patients très différents les uns des autres. Avec certains j'aurai des difficultés, que je ne rencontrerai pas avec d'autres, et inversement. [...]
[...] J'ai donc voulu essayer de procéder à un entretien libre. En effet, l'entretien non dirigé a la volonté de ne rien imposer à l'interviewé pour obtenir de lui des expressions spontanées qui ne soient absolument pas dues à l'induction venant de la situation d'entretien ou encore d'attitudes, de comportements et de la réaction de l'intervieweur. (A. Mucchielli; 1994). Napier et Whitaker (1978) rajoutent que les tentatives de préstructurer ou de préparer les rencontres constituent un facteur susceptible d'inhiber gravement la force de la rencontre. [...]
[...] Beaucoup de thérapeutes rapportent qu'ils acquièrent une maîtrise du silence au long de leur expérience de clinicien (Hill, Thompson & Ladany, 2003). J'ajouterais que le silence et l'écoute du psychologue vont de paires : le silence est la condition d'une écoute attentive et centrée sur le patient. Le psychologue doit pouvoir se taire pour mieux écouter son patient. Il ne doit pas vouloir intervenir trop tôt. C'est seulement si le psychologue fait silence et écoute que le travail thérapeutique devient possible (Vannesse, 1998). [...]
[...] J'ai donc décidé d'interviewer mon voisin, qui est en quatrième secondaire dans une école technique. Avant notre rencontre, j'avais préparé un guide d'entretien. Je savais que dans la pratique des entretiens psychologiques, plus de 90% de ceux-ci sont semi-structurés. Si ce pourcentage est aussi élevé, c'est qu'il doit forcément y avoir de bonnes raisons. En effet, cela m'a permis de dresser une liste de questions générales, me permettant ainsi de suivre un certain fil conducteur, et ainsi mener l'entretien avec une certaine structure, un certain schéma en tête et donc éviter de me disperser. [...]
[...] Ayant fait le tour des questions, elle n'avait rien de plus à me dire et moi à lui poser, on s'est donc remercié et dit au revoir Conclusion Pour conclure, il me paraît important de souligner l'importance de ces silences. J'ai appris durant ces interviews, que ces temps d'arrêts aidaient à prendre du recul et à laisser mûrir le questionnement tant pour celui qui interroge que pour celui qui est interrogé. En effet, il permet d'être plus posé, moins précipité et surtout d'être plus à l'écoute. Ce que je ne parviens pas à expliquer, est ce changement d'attitude entre le premier et le deuxième entretien : Est-ce dû aux travaux pratiques grâce auxquels j'ai tiré des enseignements ? [...]
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