La psychanalyse a défini le sadomasochisme comme étant la complémentarité des positions sadiques et masochistes dans le fantasme. Le sadisme est une perversion sexuelle dans laquelle le plaisir érotique est lié à la souffrance infligée à autrui. Le nom de « masochisme » fut défini comme une perversion qui fait rechercher le plaisir sexuel dans la douleur physique et les humiliations. Les psychanalystes expliquent cette anomalie sexuelle comme une punition recherchée dans un plaisir considéré comme coupable, ou encore comme un retournement de tendances sadiques du sujet contre lui-même. Le masochisme s'associe d'ailleurs souvent à ces tendances sadiques envers les autres. C'est pourquoi on appelle cette association de deux impulsions contraires le sadomasochisme (...)
[...] De ce fait, les questions relatives au sexe perdent beaucoup de leur intérêt, et l'énergie libidinale ainsi libérée peut être investie dans d'autres tâches : les acquisitions intellectuelles et sociales. Ces forces psychiques sont constituées à partir de la pulsion sexuelle elle-même, par un processus que FREUD nomme sublimation. Mais une partie de la pulsion sexuelle peut échapper à la sublimation, de sorte que la latence n'est souvent que relative. Dans le cas du sadomasochisme, FREUD indique deux issues possibles : L'issue active sadique ou l'enfant s'identifie au père. L'issue masochiste passive où il prend au contraire la place de la mère et veut être aimé du père. [...]
[...] MICHEL Sébastien Licence de Communication Dossier : l'approche psychanalytique du concept de sadomasochisme Introduction : La psychanalyse a définie le sadomasochisme comme étant la complémentarité des positions sadiques et masochistes dans le fantasme. Le sadisme est une perversion sexuelle dans laquelle le plaisir érotique est lié à la souffrance infligée à autrui. FREUD l'explique par un complexe relié au stade anal où l'enfant découvre qu'il peut faire souffrir sa mère s'il n'accepte pas de devenir propre. Le petit sadisme celui que décrit le marquis de SADE (qui lui a d'ailleurs donné son nom), en est la forme la plus répandue : flagellations, cruautés physique ou morales, réelles ou simulées en sont l'illustration. [...]
[...] Le négatif et la négation du sadisme ; la dénégation et le suspensif dans le masochisme 3. Le masochisme propre au sadisme ; le sadisme propre au masochisme 4. La négation de la mère et l'identification au père dans le sadisme ; la dénégation de la mère et l'annihilation du père dans le masochisme 5. L'opposition du rôle et du sens du fétiche dans les deux cas, de même que pour le fantasme 6. Le Surmoi et l'identification dans le sadisme ; le moi et l'identification dans le masochisme 7. [...]
[...] On dit qu'il s'agit de la première découverte du plaisir auto-érotique masochiste, qui est une des composantes normales de la sexualité. Le terme masochiste peut être entendu ici comme un ordre du fais-moi quelque chose et il est clair que le boudin fécal ne progresse pas jusqu'à l'ampoule rectale sous l'effet d'un acte volontaire, cette progression donnant d'abord des sensations éprouvées passivement La relation d'objet : L'objet est le moyen par lequel la pulsion cherche à atteindre son but. C'est sur le modèle des relations entretenues par l'enfant avec ses matières fécales et en fonction en outre des conflits suscités par l'éducation à la propreté que le sujet va orienter sa relation d'objet, avec ses caractères spécifiques. [...]
[...] Les sentiments inconscients de culpabilité et d'infériorité résulteraient de conflits entre le Moi et l'idéal du Moi. La sévérité du Surmoi ne dépend pas de la sévérité de l'éducation reçue, mais de la quantité de pulsions d'agression qui ne peuvent se manifester contre l'extérieur, par l'effet des exigences sociales. FREUD écrit d'ailleurs : Il faut bien reconnaître que le Moi n'est pas du tout à l'aise quand il se voit ainsi sacrifié aux besoins de la société, quand il est contraint de se soumettre aux tendances destructrices (masochisme), à cette agressivité qu'il eut voulu lui-même utiliser contre autrui (sadisme) Ces pulsions partielles (actives / passives) ont ainsi tendance à se retrouver dans l'activité sexuelle, et cela à un degré plus ou moins élevé selon les cas, renforçant fortement la croyance à une certaine unité du sadomasochisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture