Cours de psychologie clinique sur le rêve et le symptôme névrotique qui sont deux formations de l'inconscient. Ce document analyse le rêve et son interprétation ainsi que la névrose dans la conception psychanalytique. L'une des formations de l'inconscient, le rêve correspond à une baisse de l'activité psychique pendant laquelle les excitations internes ou externes jouent un rôle déterminant (...).
[...] Ces notes s'appuient principalement sur l'ouvrage de J.-D. NASIO, l'hystérie ou l'enfant magnifique de la psychanalyse, Paris, Rivages - Le point de vue de la psychanalyse considère la névrose au niveau des registres de la dynamique psychique et relationnelle. Elle envisage la névrose comme une perturbation de la vie psychique dans ses liens à autrui. Dans cette perspective, le névrosé est celui qui, à son insu, impose dans le lien affectif à l'autre la logique malade de son fantasme inconscient (p. [...]
[...] Au niveau du rêve, ce mécanisme intervient pour brouiller la correspondance entre la valeur psychique d'un des éléments du contenu manifeste et celle d'un ou des éléments du contenu latent auxquels il est associé. De ce fait, une idée latente de moindre intérêt peut être représentée par un élément qui occupe le centre du contenu manifeste. Et inversement, un élément très tenu et quasi inaperçu du contenu manifeste peut représenter le noyau même des pensées du rêve. De mêmes pour les affects ; l'amour, la haine ou l'angoisse par exemple, peuvent accompagner dans le contenu manifeste, des éléments insignifiants ou sans rapports avec l'affect concerné. [...]
[...] Le moi hystérique érotise facilement le cadre de la cure. Un moi tristesse Cette singulière plasticité du moi installe l'hystérique dans une réalité confuse, mi-réelle, mi-fantasmée, où s'engage le jeu cruel et douloureux des identifications multiples et contradictoires à divers personnages, et cela au prix de rester étranger à son propre identité d'être, et plus particulièrement à son identité d'être sexué. L'hystérique peut ainsi s'identifier à l'homme, à la femme, ou encore au point de fracture d'un couple, c'est-à-dire qu'il peut incarner l'insatisfaction même dont un couple est affligé. [...]
[...] Le moi cherche à neutraliser cette représentation sexuelle inconsciente qui devient parasite et intolérable. Mais plus le moi met des efforts pour combattre et isoler cette représentation, plus celle-ci gagne de force et de pouvoir pathogènes. Les efforts que déploie le moi à repousser cette représentation et l'isoler, Freud l'appelle le refoulement Le refoulement, dans ce cadre, est le mécanisme par lequel le moi du névrosé cherche à se défendre contre la représentation sexuelle inconsciente intolérable. Mais plus la représentation acquière d'énergie, ce qui installe un conflit larvé et insoluble dans le psychisme et conduit le moi à s'épuiser dans des efforts tant inutiles que stériles car ils n'épargnent pas au moi l'angoisse qui le submerge et le déborde. [...]
[...] Mais elle est, comme on vient de le voir, une mauvaise façon de se défendre. Devant l'insistance de cette jouissance, le moi du sujet s'acharne à se défendre et ne trouve parfois d'autres moyens que de transformer l'angoisse inconsciente en douleurs conscientes, en un symptôme névrotique localisable et donc plus supportable. Les trois types cliniques : hystérie, névrose obsessionnelle, phobie Les trois névroses se répartissent alors suivant le mode particulier qu'utilise le moi pour se défendre. Le moi dans chacune de ces névroses procède par une modalité spécifique dans l'opération de défense contre cette jouissance intolérable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture