Exposé sur l'évolution socio-historique des représentations de la mort en Occident.
[...] Les premiers cercueils sont ouverts pendant le transport. Pour les plus riches, une parade funèbre très fastueuse est organisée ; les endeuillés sont nombreux (famille, religieux, notables) et les tombeaux deviennent de plus en plus grands, tout comme les cimetières. A la Renaissance, on observe 3 mouvements bien distincts : la mort violente, puis la mort préparée (grâce aux progrès de la médecine) la réforme luthérienne et calviniste : (idée d'une bonne mort que si la vie l'a été à la différence du dogme catholique qui prône le rachat des pêchés). [...]
[...] Peur : crainte violente éprouvée en présence d'un danger réel et imaginaire 2. l'avènement de la mort bourgeoise, La mort de l'Autre, la mort de toi 3. le XXème siècle : le nouveau tabou CARAVAGGIO.M : L'incrédulité de Saint Thomas ARIES.P, Essais sur l'histoire de la mort en Occident. Collection Points Histoire VORAGINE.J, La Légende dorée DELUMEAU.J, La peur en Occident, collection Pluriel, Hachette Figure 1 : L'incrédulité de Saint Thomas de Caravaggio Evangile selon Saint Chapitre 20 Thomas, l'un des Douze, celui qu'on appelle Didyme, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. [...]
[...] Définissons tout d'abord, les deux concepts de peur et d'imaginaire. La peur* est définie par le dictionnaire comme une crainte violente éprouvée en présence d'un danger réel et imaginaire. Cette première définition très sommaire est cependant des plus intéressantes car mettant l'accent sur le danger qui a toujours entouré la mort au fil des siècles, que ce soit lors d'épidémies, de guerres ou bien lors de morts dites non naturelles par opposition au caractère normalisé des morts naturelles : nous reviendrons sur ce concept. [...]
[...] L'Homme peut-il être sûr qu'au dernier moment, aura servi” à quelque chose ? Dans le domaine de l'accompagnement des malades en fin de vie, qui nous occupe tous, on entend souvent : n'est pas la mort qui me fait peur, mais la souffrance”. On ne peut pas avoir peur de la mort parce qu'on ne sait pas ce que c'est. La mort est une idée, un fantasme. Ce qui angoisse ce n'est pas de mourir mais de ne pas savoir. Alors que la souffrance est connue. [...]
[...] Mais la douleur est bien quelque chose de conscient, on sait ce que c'est. De plus elle appartient à la vie. Lorsque quelqu'un meurt on dit : est parti sans souffrir”, ce qui démontre bien l'idée de se rassurer dans la mort. Et lorsque : a beaucoup souffert avant de mourir”, on a tendance, là encore dans un souci d'apaisement de l'esprit à rajouter : ne souffrira plus maintenant”. La mort comme une libération de la souffrance . La peur de la mort n'est pas la même chose que la peur de mourir. [...]
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