Le refoulement : les différentes phases et les différents mécanismes

Thèmes abordés

Refoulement, différentes phases, différents mécanismes, Freud, refoulement manqué, retour du refoulé, inconscient, vie psychique

Résumé du document

« Le refoulement » est un texte issu de Métapsychologie, écrit par Freud en 1915. Freud a débuté l'écriture de ce texte durant la Première Guerre mondiale, et souhaite en faire un testament analytique. Une fois la guerre terminée, il abandonnera son projet, et laissera derrière lui un livre inachevé.
Dans cet ouvrage, il aborde des concepts clés tels que les pulsions et leurs destins, le refoulement, l'inconscient, etc. Il n'a à cette époque, pas encore composé sa deuxième topique. Par le terme métapsychologie, Freud entend parler de ce qui est au-delà de la psychologie caractéristique de son époque, au-delà de ce qui est conscient. En effet, jusque-là, le concept d'inconscient désignait ce dont on n'a pas conscience, or selon Freud « Le moi n'est pas maître de sa demeure ». La conception freudienne est tout autre et marque une rupture de ce que représentait l'inconscient jusque-là : La conscience, c'est ce qui n'est pas dans l'inconscience. Ainsi, l'inconscient déterminerait et gouvernerait l'ensemble de notre vie psychique.

Extraits

[...] Cependant, à l'état de sommeil, la conscience moins vigilante relâche ses efforts, et ce qui a été refoulé peut faire retour à travers le rêve. Les motions pulsionnelles peuvent se trouver à plusieurs états. Elles peuvent être inactives et sont alors peu investies d'énergie psychique, ou être investies à des degrés variables et être capable d'activité Répression : un désir vient de l'inconscient, passe dans la conscience et est renvoyé dans l'inconscient. La suppression de ces résistances est absolument nécessaire pour rétablir le malade. [...]

[...] Le refoulement est extrêmement mobile. Il nécessite une dépense continue de forces : L'inconscient tente continuellement de ramener à la conscience ce qui a été oublié, alors que le conscient, lui s'y oppose, et tente de ramener l'équilibre par une contre-pression incessante [FAIRE UN SCHEMA] L'existence de cette force peut être considérée comme certaine, car on sent un effort quand on essaie de ramener à la conscience des souvenirs inconscients. Cette force qui maintient l'état morbide, on l'éprouve comme une résistance opposée par le malade (Cinq leçons sur la psychanalyse) Le conflit psychique étant créateur d'une fatigue psychique, le fait de supprimer le refoulement revient alors à une épargne une économie d'énergie. [...]

[...] Qu'en est-il tout d'abord du refoulement ? J'ai appelé refoulement, ce processus supposé par moi et je l'ai considéré comme prouvé par l'existence indéniable de la résistance. (Cinq leçons sur la psychanalyse) Les motions pulsionnelles peuvent avoir plusieurs destins ; le refoulement est l'un d'entre eux. Il consiste en un mécanisme de défense du Moi. Une pulsion peut-être confrontée à des résistances. Celles-ci auront pour but de la rendre inefficace. La pulsion est alors refoulée. Le refoulement est propre aux excitations internes. [...]

[...] Ici, le refoulement se fait en plusieurs étapes. Il est d'abord réussi, la représentation de la pulsion est tenue hors de la conscience, et l'affect disparaît. Les formations de substituts liées au refoulement sont une altération du moi ainsi qu'une augmentation de la scrupulosité. La libido est refoulée. Cependant, plus le temps passe, plus l'échec du refoulement s'exprime. Ce qui a été refoulé revient dans la conscience. L'affect lié à la pulsion refoulée fait retour, et devient la source ‘d'angoisses sociales, morales, reproches'. [...]

[...] Le refoulement Métapsychologie). Pour qu'il y ait refoulement, il est fondamental que la force du déplaisir soit supérieure à celle du plaisir. Le motif du déplaisir doit acquérir une puissance supérieur à celle du plaisir de satisfaction. Freud explique le fait que la satisfaction pulsionnelle soit source de déplaisir à la place du plaisir par l'existence d'un processus quelconque qui provoquerait la transformation du plaisir lié à la satisfaction de la pulsion en déplaisir. (Donc, pour résumer, il y aurait un processus qui transformerait le plaisir en déplaisir). [...]