Sur le fronton du temple de Delphes consacré à Apollon était inscrit : "Connais-toi toi-même, laisse le monde aux Dieux ". Rappelons qu'Apollon est le dieu de la lumière comme sa sœur Diane (Déesse de la chasse et de la lumière) mais on l'appelle surtout le dieu soleil. Son char est attelé par des chevaux de feu et on le surnomme le char du Soleil. Fils de Jupiter et de Léto, dès sa naissance il fait preuve d'une force extraordinaire et d'une grande beauté.
C'est le dieu pur, protecteur, vengeur et guérisseur. Mais surtout de la poésie et de la musique. La formule est donc liée d'emblée à la beauté harmonieuse. Pourtant, la formule est paradoxale :
- « Connais-toi toi-même » il faut penser à se connaître, la recommandation est en forme d'injonction morale c'est-à-dire elle oblige à un certain mode de vie, un exercice de méditation, de concentration qui amène à se sculpter soi-même.
- « Laisse le monde aux Dieux » la formule rappelle aussi que tout est décidé par les Dieux. D'ailleurs, les prêtres du Temple répondaient à ceux qui venaient les consulter qu'il fallait satisfaire les Dieux.
Socrate ne conserve que la première partie du message "Connais-toi toi- même" et à ce titre fait figure de contestataire, pour autant, la formule n'en devient pas plus simple prononcée par celui qui a fait de l'inscience la première des vertus : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien » : se connaître soi-même, c'est alors affronter ses illusions, se confronter à ses limites, au décalage entre ce que l'on sait et la vérité qui nous dépasse parce qu'elle est supra sensible.
Se connaître soi même, est-ce prétendre accéder à une vérité sur soi et de manière plus large sur la condition humaine ? Quelle vérité est mise en jeu ? Comment y accéder ? À quel type de savoir cela renvoie-t-il ?
[...] Socrate ne conserve que la première partie du message "Connais-toi toi- même" et à ce titre fait figure de contestataire , pour autant , la formule n'en devient pas plus simple prononcée par celui qui a fait de l'inscience la première des vertus : Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien : se connaître soi même, c'est alors affronter ses illusions, se confronter à ses limites, au décalage entre ce que l'on sait et la vérité qui nous dépasse parce qu'elle est supra sensible. Problème Se connaître soi même, est-ce prétendre accéder à une vérité sur soi et de manière plus large sur la condition humaine ? Quelle vérité est mise en jeu ? Comment y accéder ? A quel type de savoir cela renvoie-t-il ? [...]
[...] article de M.Pichon Avec Nietzsche, admettre que la connaissance de soi bascule rapidement dans la complaisance parce qu'elle est projection de ce qu'on voudrait être et travestissement de nos peurs voire de notre médiocrité ; ce qu'on appelle soi, c'est alors le masque que l'on présente aux autres et qu'on refuse quelques fois d'ôter même pour soi. Vive la physique ! Combien y a-t-il d'hommes qui s'entendent à observer ? Et parmi le petit nombre qui s'y entend, combien y en a-t-il qui s'observent eux-mêmes ? Chacun est à soi-même le plus lointain C'est ce que savent, à leur plus grand déplaisir, tous ceux qui scrutent les âmes ; et la maxime connais-toi toi-même ! dans la bouche d'un dieu et adressée aux hommes, est presque une méchanceté. [...]
[...] Dans tous les cas, sans objet de conscience, pas de conscience que ce soit soi même, l'autre, le monde-. D'où la formule de Husserl la conscience est toujours conscience de quelque chose : il y a une intentionnalité de la conscience c'est-à-dire une tension vers un objet, il y a visée, dépassement surtout visible lorsque la conscience est réfléchie et active comme dans le texte de Descartes lorsque l'attention se focalise sur l'activité mentale en elle-même. - Bilan : la conscience la capacité de l'homme à se dédoubler sans menacer pour autant l'unité psychique du Moi : penser et savoir qu'on pense, agir et savoir qu'on agit, etc. [...]
[...] Ne sais-tu rien d'une conscience intellectuelle ? D'une conscience derrière ta conscience ? Ton jugement cela est bien ainsi a une préhistoire dans tes instincts, tes penchants, tes antipathies, tes expériences et tes inexpériences ; il te faut demander : Comment s'est-il formé là ? et encore après : Qu'est-ce qui me pousse en somme à l'écouter ? Tu peux prêter l'oreille à son commandement, comme un brave soldat qui entend les ordres de son officier. Ou bien comme une femme qui aime celui qui commande. [...]
[...] Rendre des sentences morales doit nous être contraire. Laissons ce bavardage et ce mauvais goût à ceux qui n'ont rien de mieux à faire qu'à traîner un peu plus loin le passé, à travers le temps, et qui ne représentent eux-mêmes jamais le présent, à beaucoup donc, au plus grand nombre ! Mais nous autres, nous voulons devenir ceux que nous sommes,4 les hommes nouveaux, uniques, incomparables, ceux qui se donnent leurs propres lois, ceux qui se créent eux-mêmes ! [...]
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