Handicap psychique, pathologie, rétablissement, prise en charge médicale, stéréotypes, GEM Groupe d'entraide mutuelle, reconnaissance du handicap
Le handicap psychique, sa propension limitante chez l'individu et son droit à la liberté sont apparus dans la loi 2005-102, mais faute de réédition des autres lois et d'un vocabulaire inadapté (les termes de «déficience psychique» et «les handicapés» lois de 1975 et 1956), le handicap psychique est encore fortement invisibilisé. À cette première incompréhension légale s'ensuit un manque d'informations voire une désinformation au grand public du handicap psychique, et des conflits de prise en charge entre les spécialistes de la santé qui défendent plusieurs modèles d'approche du handicap psychique. Pour mieux le prendre en charge, il semble évident qu'une reconnaissance (donc qu'une bonne connaissance en amont) de ce type de handicap soit plus répandue dans toutes les sphères qui lui sont liées. Mais la reconnaissance de ce handicap psychique, est-ce l'enfermement dans la pathologie ou une voie vers le rétablissement du patient?
[...] Une reconnaissance renseignée et une prise en charge plus globale du handicap psychique peuvent alors drastiquement améliorer la qualité de vie des patients. Même si les recherches prouvent qu'une telle prise en charge est positive, celle-ci est difficile à mettre en place en France à cause d'une considération par les professionnels de la santé encore trop médicale des pathologies mentales, excluant la personne qui en est atteinte en ne voulant considérer que l'évolution des symptômes comme facteur de mieux-être. Ces préjugés ont été maintes fois invalidés par la recherche : « [ . [...]
[...] Pour conclure : malgré les grandes difficultés du grand public et du corps médical à se détacher d'une approche trop médicale du handicap mental, la communication militante des personnes handicapées psychiquement permet la mise en place de solutions, notamment dans la prise en charge des patients au sein du cadre médical, mais aussi en dehors, dans les associations et les groupes dédiés. Références bibliographiques Jean-Yves Barreyre, Carole Peintre, « L'évaluation des situations de handicap d'origine psychique », Vie sociale 2009/1 (N° p. 61-92. DOI 10.3917/vsoc.091.0061 Élisabeth Giraud-Baro et al., « Soigner, réhabiliter : pour une reformulation de l'offre de soins et de services », L'information psychiatrique 2006/4 (Volume p. 281-286. DOI 10.3917/inpsy.8204.0281 François Chapireau, « Quel handicap psychique peut-on mesurer ? [...]
[...] », L'information psychiatrique 2014/4 (Volume p. 243-246. DOI 10.3917/inpsy.9004.0243 Matthieu Duprez, « Réhabilitation psychosociale et psychothérapie institutionnelle », L'information psychiatrique 2008/10 (Volume p. 907-912. DOI 10.3917/inpsy.8410.0907 Serge Milano, « Le handicap psychique, d'une loi à l'autre », Revue française des affaires sociales 2009/1 (n° p. 17-24 Bernard Pachoud, « Se rétablir de la maladie », Santé Mentale (Volume 166), p.24-31. Pierre A. Vidal-Naquet, « Maladie mentale, handicap psychique : un double statut problématique », Vie Sociale 2009/1 (n° p.13-29. [...]
[...] La reconnaissance du handicap psychique : enfermement dans la pathologie ou voie vers le rétablissement ? Le handicap psychique, sa propension limitante chez l'individu et son droit à la liberté sont apparus dans la loi 2005-102, mais faute de réédition des autres lois et d'un vocabulaire inadapté (les termes de « déficience psychique » et « les handicapés » lois de 1975 et 1956), le handicap psychique est encore fortement invisibilisé. À cette première incompréhension légale s'ensuit un manque d'informations voire une désinformation au grand public du handicap psychique, et des conflits de prise en charge entre les spécialistes de la santé qui défendent plusieurs modèles d'approche du handicap psychique. [...]
[...] Or, « ce dernier reste compris comme la conséquence directe des troubles et déficiences de la personne », ce qui enferme le patient dans sa pathologie. Influencé par ce courant, le grand public est très mal informé du handicap psychique, qu'il confond avec le handicap physique : « [ . ] deux préjugés courants : d'une part la croyance que le handicap est étroitement corrélé à l'évolution de la maladie, notamment au degré de rémission des symptômes ; d'autre part que la spécification du handicap est finalement assez triviale : les conséquences pratiques et sociales de la maladie sont tenues pour évidentes, facilement observables, et déléguées aux « relais sociaux ». [...]
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