La réaction au stress est monoglotte

Résumé du document

Selon Cannon, le stress est la réaction du corps aux agressions et contraintes pour conserver l'homéostasie, c'est-à-dire conserver un milieu intérieur stable quels que soient les changements du milieu extérieur. Étant donné la capacité d'adaptation des individus et l'immense diversité de leurs caractéristiques physiques, psychologiques et sociales, on pourrait penser que la réaction au stress varie d'un individu à l'autre et d'une situation à l'autre. Cependant, la réponse au stress est monoglotte, c'est-à-dire qu'elle ne s'exprime que d'une seule façon. En effet, selon le physiologiste canadien du milieu du 20e siècle Hans Selye, un des premiers chercheurs sur le stress, « le stress est la réponse non spécifique que donne le corps à toute demande qui lui est faite, dans une finalité d'adaptation », c'est-à-dire que la réponse biologique aux agents stressants est identique pour tout individu, quels que soit ces agents du stress (physiques, psychiques, émotionnels, sociaux) et quelle que soit la situation.

Extraits

[...] En effet, Laborit démontre que dans les relations de hiérarchie actuelles, les individus en état de stress sont souvent pris dans une cage institutionnelle qui ne leur laisse pas le choix naturel de la fuite ou combat, les poussant à l'inhibition par la somatisation des pathologies du stress ou par le suicide. En effet, l'impossibilité de fuir ou de se battre dans certains contextes rend la réaction biologique du corps inadaptée à la situation. Ce manque d'exutoire donne alors lieu à une traduction physique du stress, qui entraine de graves perturbations physiologiques et psychologiques. Ceci permet de comprendre pourquoi la réaction physiologique instinctive, unique et ancienne au stress n'est plus toujours adaptée au contexte social actuel. [...]

[...] La réaction au stress est monoglotte. Illustrer cette proposition à l'aide d'un exemple pris dans vos expériences professionnelles. Selon Cannon, le stress est la réaction du corps aux agressions et contraintes pour conserver l'homéostasie, c'est-à-dire conserver un milieu intérieur stable quels que soient les changements du milieu extérieur. Étant donné la capacité d'adaptation des individus et l'immense diversité de leurs caractéristiques physiques, psychologiques et sociales, on pourrait penser que la réaction au stress varie d'un individu à l'autre et d'une situation à l'autre. [...]

[...] En parallèle, il y a également une inhibition latente des organes non nécessaires pour faire face à la situation. Ceci explique donc mon impression de parvenir à mobiliser de l'énergie pour mener à bien mon travail ainsi que le fait de ne pas ressentir la fatigue et de ne pas avoir faim pendant les hauts pics de stress. En effet, pour s'adapter à la demande de concentration et à la fatigue, mon corps a concentré son activité et son énergie sur mes muscles et mon cerveau et a inhibé mon estomac. [...]

[...] J'ai donc expérimenté une période de distress à la fin de mon stage, ce qui explique mes difficultés à travailler de façon productive et efficace. Si le stage avait duré plus longtemps, ma performance aurait probablement baissé considérablement et mon état de fatigue aurait empiré. En ce qui concerne mon besoin intensif de sport, il peut s'expliquer par la théorie de Laborit. Laborit démontre avec sa nouvelle grille du stress (1980), intégrant des dimensions sociales et psychologiques aux dimensions biologiques, que trois réactions psychosociales sont possibles face au stress (la fuite, la lutte ou l'inhibition) mais que c'est toujours l'une de ces trois voies que choisit le Système nerveux central. [...]

[...] Nous allons illustrer la réponse monoglotte au stress à travers l'exemple d'une situation de stress lors d'une de mes expériences professionnelles. Dans un premier temps, nous allons décrire cette expérience professionnelle stressante. Puis nous l'interpréterons à la lumière de la théorie de Selye puis de la théorie de Laborit, pour montrer en quoi elle illustre bien la réaction monoglotte au stress. Pour finir, nous conclurons sur les apports de ces deux théories. Lors d'un récent stage en cabinet d'avocat de droit social, j'étais chargée de faire des recherches juridiques afin de préparer les dossiers des collaborateurs pour les audiences. [...]