Perversion, du latin pervetere, signifie « retourner » « mettre sens dessus dessous ». Chez les auteurs classiques, le pervers serait celui qui se détourne de la norme sexuelle à visée de procréation. De fait, elle garde dans le sens commun cette acception première.
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La perversion ne se fonderait pas sur des aberrations sexuelles ou sur un mécanisme psychique présent chez tout le monde, mais sur une opération où le pervers se dévoue sur l'autre en permanence de manière ensuite à prétendre pouvoir le combler. Cette compréhension de la perversion en vient à en explorer toutes les formes. La perversion n'étant pas réductible à une question de sexualité, elle est plutôt à référer à certains types de processus, et ne serait donc pas réservée aux hommes. Que dire sinon d'une structure qui ne peut se constituer qu'à partir d'une position masculine ?
[...] Nous avons pu à la lumière des apports de Freud et Lacan, saisir que ce qui est en jeu dans la perversion ne se focalise pas sur la seule question de la sexualité. L'ouvrage d'A. Abelhauser nous a permis d'appuyer nos propos à travers la clinique de la perversion féminine. Cela soulève d'autres questionnements sur le rapport de ces femmes à leur jouissance Autre comme la définit Lacan et ce qu'elles nous enseignent lorsqu'elles convoquent cet Autre consistant : La Mort. [...]
[...] Lacan soulignait que la perversion correspond à une inscription différente du désir, ce dernier étant justement une défense par l'inhibition d'un autre : c'est ainsi qu'un point du désir pervers permettrait d'en cacher un second, sous-jacent. Ainsi, la perversion ne se fonderait pas sur des aberrations sexuelles ou sur un mécanisme psychique présent chez tout le monde mais sur une opération où le pervers se dévoue sur l'autre en permanence de manière ensuite à prétendre pouvoir le combler. Cette compréhension de la perversion en vient à en explorer toutes les formes. [...]
[...] En quoi la définition de la perversion suppose-t-elle, d'un point de vue psychopathologique, que l'on ne se focalise pas sur la seule question de la sexualité ? Perversion du latin pervetere signifie « retourner » « mettre sens dessus dessous ». Chez les auteurs classiques, le pervers serait celui qui se détourne de la norme sexuelle à visée de procréation. De fait, elle garde dans le sens commun cette acception première. De son côté, Freud va penser la perversion comme une entité clinique, au même titre que la névrose ou la psychose. [...]
[...] Elles mettent à mal leurs corps, mais pas uniquement, elles prennent l'Autre comme témoin et de ce fait le malmène. C'est une forme de perversion dont le mouvement premier consiste à provoquer un certain effet chez celui qui est mis en position de regarder et à jouir de cet effet de sidération, ainsi provoqué. C'est le point en commun de ces différentes formes de pathologies : mobiliser le corps en entier d'une part et d'autre part l'Autre qui vient incarner un certain type de savoir. [...]
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