Psychanalyse, enjeux cliniques, enjeux politiques, vie en communauté, système social, civilisation, Freud, Jacques Derrida, Michel Foucault, ordre social, Élisabeth Roudinesco, inégalités sociales, textes fondateurs, Socrate, Banquet de Platon, Évelyne Sechaud
Les questions de pouvoir et de cruauté sont toujours autant d'actualité. L'homme, dévasté par l'horreur de la Première Guerre mondiale, aurait pu veiller à ne pas reconduire de telles atrocités et pourtant, quelques décennies plus tard, la Seconde Guerre mondiale a eu lieu et bien pire encore que la précédente. De tels événements et une telle barbarie interrogent la part de violence en l'homme. La psychanalyse qui questionne les pulsions de l'homme pourrait fort bien être un socle sur lequel s'appuyer pour éviter de reproduire de tels comportements, cependant, comme l'énonce J. Derrida : « Si l'on prenait en compte sérieusement, effectivement, pratiquement la psychanalyse, ce serait un tremblement de terre à peu près inimaginable. Indescriptible. Même pour les psychanalystes. ». Quels sont donc les enjeux cliniques et politiques de la psychanalyse ?
[...] Il envisage un pouvoir qui est partout et non pas la prérogative de l'État. Tous les aspects de la vie sociale sont politisés, tous les combats se valent et ne sont pas certains plus importants que les autres. C'est d'en bas que vient le pouvoir : des interactions quotidiennes, dans les rapports sociaux qui peuvent paraître anodins. Il est partout. L'idée d'un pouvoir qui ne viendrait de l'État qu'en second lieu pourrait bien constituer un tremblement de terre pour ce dernier. [...]
[...] Quels sont les enjeux cliniques et politiques de la psychanalyse ? Les questions de pouvoir et de cruauté sont toujours autant d'actualité. L'homme, dévasté par l'horreur de la Première Guerre mondiale, aurait pu veiller à ne pas reconduire de telles atrocités et pourtant, quelques décennies plus tard, la Seconde Guerre mondiale a eu lieu et bien pire encore que la précédente. De tels événements et une telle barbarie interrogent la part de violence en l'homme. La psychanalyse qui questionne les pulsions de l'homme pourrait fort bien être un socle sur lequel s'appuyer pour éviter de reproduire de tels comportements, cependant, comme l'énonce J. [...]
[...] Le sujet est unique, cependant c'est dans son interaction avec les autres et dans la société qu'il évolue, et n'est-ce pas donc pas le rôle de la psychanalyse que de l'envisager dans sa globalité, peut-elle faire abstraction de sa condition et ne pas penser l'individu dans le politique ? Références bibliographiques BOURGAIN Anne, « Le corps, la langue, le politique. Questions pour la psychanalyse à venir ». Le cercle freudien, [en ligne] http://www.cerclefreudien.org/wp-content/uploads/2016/06/Le-corps-la-langue-le-politique-b.pdf FOUCAULT Michel, La volonté de savoir, Paris, Gallimard FREUD Sigmund, Au-delà du principe de plaisir, in Essais de Psychanalyse, traduit de l'allemand par J. Laplanche et J.-B. Pontalis, Paris, Payot, 1920-1985. FREUD Sigmund, Cinq leçons sur la psychanalyse suivi de Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique. [...]
[...] Afin de conserver sa neutralité bienveillante, l'analyste se doit donc de déjouer cette pulsion de pouvoir et, pour ce faire, il s'agit d'être en mesure de la repérer. Déconstruire les discours politiques, c'est aussi se donner la possibilité d'identifier cette pulsion de pouvoir qui est en soi. La psychanalyse face aux textes fondateurs Mais prendre en compte la psychanalyse reviendrait à un grand bouleversement, puisque cela équivaudrait à reprendre les textes fondateurs qui nous régissent (droit, science, politique, morale, etc.), à les défaire minutieusement et méthodiquement en l'intégrant à leurs discours. [...]
[...] Derrida questionne la contradiction entre le commandement divin qui énonce « Tu ne tueras point » et ce qui est écrit dans l'Exode : « Tu livreras à la mort celui qui n'obéit pas à de tels commandements. » Il illustre avec le sacrifice d'Abraham la primauté d'une soumission à l'autorité (le surmoi) sur l'amour paternel. La souveraineté politique influencée et héritière d'une souveraine religieuse produit des guerres perpétrées au nom d'un Dieu. Quelles sont les causes qui mènent à la transgression du tabou de meurtre que ce soit tant dans les guerres que dans l'exécution de la peine de mort ? Pour J. Derrida, cette cruauté sadique n'est rien d'autre que son propre suicide. [...]
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