Tout mot (e.g. canari) peut être considéré comme stocké sous forme d'un nœud inclus dans un réseau, chaque nœud étant associé à un certain nombre de traits (peut voler, sait chanter, etc.). La distance entre un nœud et un trait donné varie selon le niveau hiérarchique auquel ce trait se trouve stocké (nœud : canari ; unité superordonnée : oiseaux ; catégorie superordonnée : animaux). Cette organisation en mémoire réduit ainsi l'espace nécessaire au stockage puisque certains traits sont stockés à un niveau d'inclusion élevé, permettant ainsi une récupération d'informations à partir d'une production d'inférence (le canari pond des œufs puisque c'est un oiseau ; l'information « pondre » étant stockée au niveau de la catégorie « oiseaux »). Les traits qui sont des exceptions à ce principe d'organisation se trouvent généralement stocké directement au niveau du nœud ou mot correspondant (l'autruche ne sait pas voler malgré que ce soit un oiseau).
D'autres principes régissent cette organisation hiérarchique de la mémoire sémantique :
-la diffusion de l'activation (rend compte de l'effet d'amorçage sémantique)
-la distance sémantique (plus deux informations sont liées, plus rapide et automatique sera la diffusion de l'activation de l'une à l'autre, et inversement).
[...] Les résultats montrent un avantage pour les objets non-vivant en identification conceptuelle jusqu'à ce que 80% des connexions soient lésées ; au-delà de 80% de lésions, l'avantage est pour les objets vivants. Ces résultats convergent avec certaines données neuropsychologiques (voir néanmoins Tyler & Moss, 2001) et l'interprétation issue des travaux de Moss & Tyler (2000) Double dissociation vivant/non-vivant Un déficit spécifique pour les entités vivantes (animées) avec une relative préservation pour les entités non-vivantes (inanimées) a été abondamment observé consécutivement à une encéphalite herpétique complex (Warrington & Shallice, 1984) ; la dissociation inverse a également été rapportée quoique plus rarement et généralement en conséquence à des lésions fronto-temporale ou temporo-pariétale gauche (Warrington & McCarthy 1987). [...]
[...] Toutefois, cette hypothèse ne peut être invoquée qu'en cas d'utilisation d'images dans la partie perceptive ou productive d'une tâche. - L'hypothèse de la structure interne des concepts (Moss & Tyler, 2000) estime que cette organisation en catégories ou domaines de connaissances n'est nullement due à une quelconque spécialisation neuronale ou fonctionnelle mais serait une propriété émergente de la structure même des représentations sémantiques. Elle serait en effet simplement liée au fait que les traits sémantiques constitutifs des objets vivants seraient grandement partagés et inter corrélés, ceux-ci disposant de peu de traits spécifiques (distinctifs), lesquels seraient d'ailleurs peu corrélés, alors que dans le cas des objets non- vivants, les traits partagés sont peu corrélés mais les traits spécifiques très inter corrélés. [...]
[...] Quelques notes sur la mémoire sémantique (en réaction au cours de questions approfondies de neuropsychologie cognitive) Introduction Tout mot (e.g. canari) peut être considéré comme stocké sous forme d'un nœud inclus dans un réseau, chaque nœud étant associé à un certain nombre de traits (peut voler, sait chanter, etc.). La distance entre un nœud et un trait donné varie selon le niveau hiérarchique auquel ce trait se trouve stocké (nœud : canari ; unité super ordonnée : oiseaux ; catégorie super ordonnée : animaux). [...]
[...] Il n'existe plus actuellement de défenseurs purs et durs de cette hypothèse puisque de nombreuses études montrent l'existence de dissociations inter-catégorielles après contrôle de ces variables. Néanmoins, cette hypothèse est actuellement encore envisagée dans le cadre des études d'imagerie fonctionnelle Double dissociation noms propres à référent unique/noms propres à référents multiples Warrington & McCarthy (voir aussi McNeil, Cipolotti & Warrington ; Forde & Humphreys, 1995) ont observé une patiente présentant un déficit massif pour les noms propres à référent multiple (p.e. [...]
[...] Ce raffinement de l'hypothèse sensori- fonctionnelle est d'ailleurs bien étayé par les études d'imagerie fonctionnelle chez les sujets sains (Martin et al., 2001). ( Finalement, il reste à déterminer pourquoi un déficit pour les entités vivantes est plus fréquemment rapporté qu'un déficit pour les entités non-vivantes. Cette constatation est intrigante puisque les études chez le sujet sain suggèrent une plus grande facilité (rapidité et taux d'erreurs) à traiter les entités vivantes (Laws & Neve, 1999). Les auteurs proposent une interprétation basée sur deux dimensions : la similarité structurale intra-catégorielle (plus grande pour les entités vivantes) et la variabilité structurale entre exemplaires d'un même item (plus grande pour les entités non-vivantes). [...]
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