Etude de psychothérapie familiale relative à la conversation thérapeutique.
[...] L'après coup est un outil indispensable pour le travail du thérapeute, comment arrive-t-il alors à se détacher pour faire ce travail de réflexion d'après séance ? Comment arrive-t-il à être en même temps observateur et acteur d'une conversation ? N'est-il pas difficile de ne pas renchérir les idées, de rester inflexible ou du moins de ne pas les mettre en avant ? Est-ce que les clients ne se disent pas, ne pensent pas que les hypothèses du thérapeute sont meilleurs que les leurs ? [...]
[...] Comment le thérapeute fait-il pour rester sur le problème actuel dans une conversation ? Beaucoup de choses peuvent être évoquées, plusieurs problèmes soulevés, comment recadrer si le thérapeute est considéré comme identique aux clients, s'il ne tient pas de place hiérarchique au sein du groupe ? Comment le groupe tient, ne se laisse pas envahir par le contre- transfert de chacun ? Qui relance la conversation quand celle ci est suivie d'un très long silence si le thérapeute est au même niveau, il ne peut le faire à chaque fois ? [...]
[...] Tout ceci permettrait alors une conversation thérapeutique c'est-à- dire une conversation ouverte dont l'objet est de créer une nouvelle compréhension du problème. Harlène Anderson et Harold Goolishian en viennent à dire que cette conversation liée à cette thérapie produisent la dissolution du problème et du système organisant le problème grâce aux changements de langage et de signification de la définition du problème. Le fait que le thérapeute ait une capacité d'apprendre le langage du client, lui permet d'apprendre alors leur système de croyance, leur façon de voir le monde. [...]
[...] Les personnes font des associations tout seul avec ce qui se dit et ce qui se réveille en eux. Cette réalité serait alors basée sur des choses internes où il ne peut y avoir alors que les personnes concernées qui peuvent y répondre. C'est une réalité qui donne accès à l'inconscient, qui est basé sur l'individu, sur leur esprit. Est-ce que cela ne peut pas faire peur de savoir qu'à plusieurs, nous pouvons déchiffrer un problème, que l'individu est unique mais que nous nous ressemblons, qu'il n'est pas unique dans son fonctionnement, dans ses pensées, que nous résonnons plus ou moins de la même manière ? [...]
[...] En travaillant comme cela, il permet aux clients de laisser libre court à leur créativité, de développer des possibilités là où il ne semblait pas y en avoir auparavant. Ce n'est pas le thérapeute qui décide ce que la famille peut entendre. Ces auteurs pensent également que les problèmes sont inscrits dans le langage. Ils s'intéressent beaucoup plus à la cause du problème qu'a la découverte de la solution. Ils ne cherchent pas et ne veulent pas résoudre rapidement les difficultés des clients. Pour eux, le vécu est compris et ressenti à travers des réalités narratives socialement construites. Ils pensent que l'intervention thérapeutique est un principe obsolète. [...]
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