Au regard de l'histoire, le fou de tout temps est en marge de la société et possède son espace propre. Dans la mythologie grecque et au Moyen Age, il erre car il est de nulle part et de partout. À d'autres périodes, on cherche à limiter son mouvement avec la Nef de la Renaissance, l'Hôpital général à l'âge classique et l'asile d'aliénés à l'époque moderne. La tendance au XXèsiècle est marquée par la volonté de réinsérer le fou dans le tissu social.
L'idée que l'Occident s'est faite de la folie a connu de très importantes variations mais elle n'a jamais cessé d'apparaître en liaison avec celle de la raison. La folie est l'autre de la raison, mais un autre dont le rapport à celle-ci varie selon les époques (...)
[...] Les hôpitaux psychiatriques se vident progressivement et disparaissent à l'application de la Loi Debré (1968). La sectorisation psychiatrique consiste essentiellement à diviser le département en un certain nombre de secteurs géographiques à l'intérieur de chacun desquels la même équipe médico-sociale devra assurer pour tous les malades, hommes et femmes, la continuité indispensables entre le dépistage, le traitement sans hospitalisation quand il est possible, les soins avec hospitalisation et enfin, la surveillance post-cure Ce qui apparaît clairement dans les projets d'établissements comme les Centres Hospitaliers Spécialisés, c'est une diminution progressive du nombre de lits ainsi que de la durée des hospitalisations. [...]
[...] En effet, la psychose est une modification de la structure chez le sujet qu'il faut rendre apte à vivre en société et non l'en exclure. L'utilisation de la psychothérapie institutionnelle tend à redonner sens aux personnes psychotiques. Car non seulement ils sont soulagés de leurs troubles par des médicaments mais cette méthode de travail leur permettent de verbaliser leur ressenti. V. La psychothérapie institutionnelle La psychothérapie institutionnelle, dès l'entre-deux guerre va contribuer à la transformation de l'hôpital psychiatrique de type asilaire et constituer une nouvelle approche de la maladie mentale et notamment de la psychose, en faisant valoir une conception psychodynamique de cette dernière. [...]
[...] On y retrouve donc les concepts d'inconscient, de transfert et contre transfert ainsi que des résistances mutuelles ; viennent si mêler des méthodes de groupe, tel que le psychodrame de Moreno, les clubs et ateliers qui organisent la vie de l'institution et constituent autant de positions de cadre, d'écoute, de participation. Pour F.Tosquelles, la psychothérapie institutionnelle a besoin de ses deux jambes, la psychanalyse et la sociologie, au travers des influences, certes de Freud, mais aussi de Moreno, de Bion et de Lewin pour les plus importants. L'important c'est d'être avec l'autre, "être ensemble". [...]
[...] Bibliographie Chaperot C., Structuralisme, clinique structurale, diagnostic différentiel névrose-psychose, Paris, études psychanalytiques, L'Harmathan Devereux G., Essais d'ethnopsychiatrie générale, Paris, Gallimard Devereux G., Ethnopsychiatrie des Indiens Mohaves, Paris, Les Empêcheurs de penser en rond Falguière J., Analyse de groupe et psychodrame, Ed. Eres Foucault, M., Histoire de la folie à l'âge classique, Gallimard Giraud L., Education thérapeutique. Pratiques Institutionnelles, Ed. Eres De Mijolla A. ; De Mijolla S., Psychanalyse, Paris, P.U.F Laplanche J., Pontalis J.B., Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, P.U.F Nathan T., Spécificité de l'ethnopsychiatrie, Nouvelle Revue d'ethnopsychiatrie Pedinielli J.L, Gimenez G., Les psychoses de l'adulte Armand Colin Postel, J., Quétel, C., Nouvelle histoire de la psychiatrie, Ed Privat, Paris Tosquelles F., Education et psychothérapie institutionnelle, Ed. [...]
[...] Le sujet erre entre ces deux espaces. Dans un second temps, celui du délire, le Moi reconstruit une nouvelle réalité conforme aux désirs du Ça. Le Moi substitue un monde imaginaire à la réalité. Dans la dernière partie de son œuvre, Freud introduit deux notions essentielles : le déni de la réalité et le clivage du Moi. Le déni est un mode de défense qui est à l'œuvre dans le fétichisme et les psychoses. Le déni porte sur la réalité extérieure et Freud y voit une opposition au refoulement. [...]
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