L'étude de la personnalité et plus spécifiquement ce qui nous intéresse, celle des troubles de la personnalité est très récente. Bien qu'évoqué brièvement depuis l'Antiquité par quelques écrivains, ce champ de recherche n'a constitué qu'un chapitre de la psychiatrie moderne à la fin du XIXème siècle car jusqu'alors, la médecine développée dans le cadre asilaire s'était principalement attachée à décrire les plus graves pathologies.
C'est avec Théodule Ribot (1839-1916), psychologue français, un des fondateurs de la psychologie expérimentale en France, que le concept de personnalité s'est dégagé de ses applications métaphysiques pour devenir un des domaines privilégiés de la psychologie scientifique naissante. C'est à partir de là que différentes théories proposèrent des façons d'organiser les phénomènes qui sous tendent la personnalité en analysant leurs structures, leurs processus, leurs croissances ainsi que leurs développements et s'attachèrent à décrire la psychopathologie, soit les troubles qui en découlent.
Aujourd'hui, les théories de la personnalité sont dominées par les théories néo-béhavioriste, le modèle psychanalytique, les théories cognitivistes et par les perspectives psychobiologiques modernes.
Comme j'ai pu le constater dans mes recherches, de nombreux ouvrages traitent aujourd'hui des troubles de la personnalité et c'est en les feuilletant que j'ai remarqué que la plupart de ses ouvrages ne posaient la question des liens existants ou non entre des pathologies graves telles que les psychoses et les différents types de personnalités. Pourtant certains termes, tels que « paranoïa » désignent à la fois une psychose et un trouble de la personnalité.
La question que je me pose alors est de savoir quels sont les liens entre les deux pathologies que sont la psychose paranoïaque et le trouble de la personnalité paranoïaque, mais surtout, quels rapports entretiennent-elles avec la réalité et plus particulièrement avec l'identité même du sujet. Plus précisément, il s'agit de déterminer de quelle manière les individus atteints de ces pathologies appréhendent le monde extérieur et en quoi la relation à la personnalité et plus spécifiquement à l'identité, est-elle fondamentale.
C'est pourquoi, dans un premier temps, j'aborderai une définition globale de la personnalité en la confrontant à la notion d'identité. Puis, je m'intéresserai plus particulièrement au trouble de la personnalité paranoïaque et à son rapport à autrui. Et enfin, je parlerai de la psychose paranoïaque dans son rapport au réel.
[...] Psychose paranoïaque et trouble de la personnalité paranoïaque Sommaire Introduction I. Qu'est ce que la personnalité ? La personnalité dite normale La personnalité pathologique L'identité II. Le trouble de la personnalité paranoïaque Critères diagnostiques Le rapport à autrui III. La psychose paranoïaque Psychose et identité Le rapport au réel Conclusion Bibliographie Introduction L'étude de la personnalité et plus spécifiquement ce qui nous intéresse, celle des troubles de la personnalité est très récente. Bien qu'évoqué brièvement depuis l'Antiquité par quelques écrivains, ce champ de recherche n'a constitué qu'un chapitre de la psychiatrie moderne à la fin du XIXème siècle car jusqu'alors, la médecine développée dans le cadre asilaire s'était principalement attachée à décrire les plus graves pathologies. [...]
[...] Puis, je m'intéresserai plus particulièrement au trouble de la personnalité paranoïaque et à son rapport à autrui. Et enfin, je parlerai de la psychose paranoïaque dans son rapport au réel. Qu'est ce que la personnalité ? 1 La personnalité dite normale Le mot personnalité vient du latin persona qui signifie masque», soit le reflet fixe et permanent qui cherche à représenter, parfois en le caricaturant, un individu. Elle peut se définir comme un ensemble relativement stable et général dans la dynamique de l'organisation du fonctionnement psychologique d'une personne en interaction avec son milieu, c'est-à-dire de sa manière d'être dans sa façon de réagir aux situations dans lesquelles elle se trouve. [...]
[...] (Ed.) Psychose II - Aux frontières de la clinique et de la théorie 37-41). Paris : Presses universitaires de France Freud, S. (1963). Malaise et civilisation. In Degiovanni, A. Gaillard- Sizaret, C. Gallaird, Ph. (Ed.) Psychopathologie et identité 29- 30). Paris : Masson Lawrence, A. Pervin, Olivier, P. John (2001). [...]
[...] Hartmann (1953) approfondira et élaborera également les affirmations de Freud sur les psychoses du point de vue de la psychologie du moi. Il insistera non seulement sur les demandes opposées faites au moi par le ça et le monde extérieur mais aussi en particulier sur la détérioration du moi lui-même, de ses défenses et de ses fonctions, y compris celle de former des affects. Toutes ces théories mettent en évidence que la conscience de soi est un élément déterminant dans l'élaboration du délire paranoïaque Le rapport au réel Le monde extérieur est en relation avec l'individu et la réalité joue un grand rôle dans le conflit psychotique. [...]
[...] Le sujet serait en fait incapable de se représenter un désir propre. La réalité serait donc dans un premier temps reconnue puis déniée au profit de la construction d'une nouvelle réalité qui serait reliée à cette vie fantasmatique. Cette construction est alors l'objet d'une frustration. C'est ce que Freud appellera la catastrophe psychotique. Ce conflit est représenté de manière différente chez Aulagnier qui semble mettre en avant une éventuelle relation conflictuelle avec les parents qui serait à l'origine d'une profonde haine dont le sujet chercherait à rationaliser par le biais d'une méfiance et plus particulière du soupçon envers autrui. [...]
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