Quand on parle de psychose, on pense souvent au sujet adulte (schizophrénie, paranoïa, psychoses aiguës). C'est faire trop rapidement l'impasse sur la psychose de l'enfant. Rarement évoquée du fait du manque de connaissances et en raison de certains tabous, la psychose infantile existe pourtant bel et bien.
Avant même d'entrer dans le vif du sujet, un bref rappel de la définition de la psychose paraît nécessaire. La psychose est «un « terme générique désignant un certain nombre d'affections mentales caractérisées par la perte du contact avec le réel, l'altération foncière du lien interhumain et l'inconscience habituelle des troubles par le sujet », nous explique GODFRYD.
Dans ce document, nous nous proposons avant tout de mettre le doigt sur une question essentielle qui fait souvent débat en fonction des orientations (psychanalyse, psychologie clinique, psychologie cognitive, psychiatrie, etc.) : la question du diagnostic. Ceci va nous amener à voir quelles sont les considérations de la psychose dans le quotidien et selon le grand public. Enfin, nous verrons quelles sont les principales caractéristiques de la psychose infantile.
[...] Dans la psychose infantile on repère une déstructuration du corps. Ça a une influence sur la façon dont le langage est utilisé. Vécus hallucinatoires de l'enfant : - Humeur délirante : Impression que quelque chose de bizarre est en train de se produire. C'est commun aux psychoses infantiles et aux formes de schizophrénie. - Hallucinations désignatrices : C'est proche de l'audition hallucinée d'insultes ou d'ordres chez l'adulte. Le sujet se sent concerné et visé sans qu'aucune limitation ne soit possible. [...]
[...] Le terme de psychose fait peur et paraît assez péjoratif. Alors, la psychose infantile devient intolérable et impensable. Mieux vaut se dire que ça n'existe pas En d'autres termes, il n'y a pas d'enfant fous d'après le grand public. Dans ce cas, les cliniciens ne doivent pas dire que l'enfant est fou ! Il faut plutôt parler de troubles du développement 3. Tableau de la psychose de l'enfant Quand on s'intéresse à la psychose, on se trouve devant une majorité de cas qui vont présenter des symptômes autistiques résiduels. [...]
[...] : Remarques psychanalytiques sur l'autobiographie d'un cas de paranoïa (1911), in Cinq psychanalyses (1982). GODFRYD, M. : Vocabulaire psychologique et psychiatrique (1993). LACAN, J. : Le Séminaire, livre III, Les Psychoses (1955-1956). SCHREBER, DP. : Mémoires d'un névropathe (1903) Cf. FREUD, Remarques psychanalytiques sur l'autobiographie d'un cas de paranoïa (1911). [...]
[...] C'est faire trop rapidement l'impasse sur la psychose de l'enfant. Rarement évoquée du fait du manque de connaissances et en raison de certains tabous, la psychose infantile existe pourtant bel et bien. Avant même d'entrer dans le vif du sujet, un bref rappel de la définition de la psychose paraît nécessaire. La psychose est terme générique désignant un certain nombre d'affections mentales caractérisées par la perte du contact avec le réel, l'altération foncière du lien interhumain et l'inconscience habituelle des troubles par le sujet nous explique GODFRYD. [...]
[...] On distingue une écholalie immédiate = faire/dire exactement ce qui vient d'être fait/dit. Il y a aussi une écholalie différée. Celle-ci fournit une sorte de réponse quand le sujet ne sait pas quoi faire. Le geste ou le mot est répété ultérieurement et plusieurs fois, selon les situations. C'est une fonction rituelle qui consiste à trouver une sorte de limite au mouvement dans lequel l'enfant se trouve. - Langage stéréotypé : Injonction associée à des gestes. Lien avec la fonction de l'objet (non-fonction). [...]
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