La normalité correspondrait à un pourcentage majoritaire de comportements. Elle est développée par rapport aux autres ou aux règles. Nous classons avec hâte, les personnalités dites anormales, par soucie de catégorisation sûrement, mais aussi par peur de l'autre différent. Aurions nous un regard différent, et plus humble, en ayant connaissance qu'une conduite psychotique peut nous arriver, et qu'un malade peut revenir à un état dit normal ? Et qu'une personnalité, chez nous peut être classé comme pathologique alors que dans une autre société avec une culture différente cette personnalité sera dite normale ; à l'inverse une personnalité normale dans notre culture sera peut être trouvée comme pathologique dans une autre société. Il y a donc aussi un soucie d'adaptation et de rejet dans cette notion de normalité.
Essai de définition de Jean Bergeret : « Le véritable ‘bien portant' n'est pas simplement quelqu'un qui se déclare comme tel, ni surtout un malade qui s'ignore, mais un sujet conservant en lui autant de fixations conflictuelles que bien des gens, et qui n'aurait pas rencontré sur sa route des difficultés internes ou externes supérieures à son équipement affectif héréditaire ou acquis, à ses facultés personnelles défensives ou adaptatives, et qui se permettrait un jeu assez souple de ses besoins pulsionnels, de ses processus primaire et secondaire sur des plans tout aussi personnels que sociaux en tenant un juste compte de la réalité, et en se réservant le droit de se comporter de façon apparemment aberrante dans des circonstances exceptionnellement « anormale ».
Définition du trouble psychopathique
Les symptômes sont une impulsivité et intolérance aux frustrations : les sujets sont incapables de différer l'accomplissement de leurs désirs, d'anticiper la conséquence de leurs actions, autant pour eux-mêmes que pour les autres. Ils sont également incapables de tenir compte des expériences passées. Il cherche la solution à ses conflits plutôt dans le passage à l'acte que dans la mentalisation ou la médiation avec les autres figurants des conflits. Transgressions des lois, règles sociales et morales, sans honte ni remords. Ces personnes vont au contraire se poser en victimes de la société, en rejetant volontiers la responsabilité et la culpabilité sur les autres, en les accusant de faire obstacle à la réalisation immédiate de leur plaisir. Présence d'un comportement agressif verbal et/ou physique, qui prend ses sources dans le mépris que le sujet éprouve pour les autres. Absence de ressenti émotionnel (émotions), égocentrisme : le sujet établi des relations superficielles souvent limitées à la recherche d'autosatisfaction immédiate. Un point très important est que l'ensemble de ces manifestations est présent depuis l'enfance de l'individu (très précoces), avec des comportements de l'enfant comme de grosses colères, fréquentes, de l'agressivité (envers les autres enfants ou les animaux) et une opposition précoce aux parents. Ces comportements antisociaux sont souvent renforcés au moment de l'adolescence, avec des bagarres multiples, des fugues et un refus de toute discipline. La scolarité est marquée par une grande instabilité, une qualité médiocre malgré un niveau intellectuel normal. A l'âge adulte, l'instabilité se ressent en premier lieu dans le domaine professionnel.
Les relations interpersonnelles sont médiocres, la vie sentimentale et affective est souvent une suite d'aventure sans lien durable. Les émotions effraient les personnalités antisociales (ils redoutent les expressions affectives : amour, haine,... car elles sont vues comme des faiblesses. Il y a un mépris des autres, sans soucis de leurs émotions : il y a un problème de perception et de reconnaissance des émotions. Le style cognitif est l'affirmation de soi (les sujets ont une image valorisée d'eux-mêmes). Ils se décrivent comme forts, autonomes, conquérants et dominateurs... Les autres sont considérés comme des outils qu'ils peuvent exploiter.
[...] La psychopathie : comment, et pourquoi devient-on psychopathe ? 1. Introduction a. Notion de normalité b. Définition de la psychopathie c. Historique de la psychopathie 2. Théorie a. Les origines 1. Dynamique 2. Neurochimique 3. [...]
[...] La logique dans la tromperie exogène aussi bien comme motivation que comme contenu, et beaucoup plus facilement compréhensible. La cible de la tromperie peut être un objet animé ou inanimé ; mais dans les deux cas, il appartient au sujet en tant qu'extension, à un niveau conceptuel de la structure grandiose du soi, et il est dépouillé de tous ses attributs à l'exception de ceux qui facilitent l'installation du cycle projection introjection. Une perte de netteté perceptive associée à la fusion conceptuelle des représentations du soi et de l'objet rendrait l'individu psychotique. [...]
[...] En 1941, Cleckley considère la psychopathie sous l'angle psychodynamique comme une psychose masquée. En 1945 Horney et Reich se penchent sur la vie inconsciente du psychopathe. En 1949, Eissler publie des articles où il souligne la nature alloplastique de la personnalité psychopathique et suppose que le passage à l'acte destructeur fonctionne au niveau intrapsychique en tant que tentative de réparation pour renforcer l'estime de soi. Il souligne aussi que la base de la psychopathie se passerait pendant l'enfance du délinquant. [...]
[...] Le processus psychopathique est un échec de l'internalisation. Ceux-ci commencent avec méfiance organismique envers l'environnement sensoriperceptif. Cela exprime le désir primitif d'introjecter (l'introjection exprimant un processus par lequel les objets perçus sont internalisés en tant que représentations, tout en continuant à entretenir des relations avec le soi.) l'autre à l'intérieur de soi et de continuer ainsi une relation ou le désir de modifier le soi à travers l'union avec le processus d'identification. Le nourrisson s'identifie à l'objet soi étranger, un fantasme préconçu qui aide le nourrisson à anticiper la présence du prédateur dans le monde externe ou de la proie dont l'enfant va devenir le prédateur. [...]
[...] Ca ne veut pas dire non plus qu'il doit être suivi, tant que ça ne handicape pas sa vie, tant qu'il arrive à avoir une vie normale que ça ne vient pas lui pourrir la vie, on a tous des tendances. Moi je verrais ça comme ça. 6. Conclusion La psychopathie serait donc due à plusieurs facteurs, biologiques et développementaux. Facteur neurobiologique, qui sépare l'agressivité affective et prédatrice, avec les différents neurotransmetteurs ainsi que leurs rôles et leurs corrélations sur le comportement psychopathique. La sérotonine semble être le neurotransmetteur le plus impliqué. Facteur métabolique et hormonal, le rythme cardiaque de l'individu dans une situation de stress et d'anxiété s'accélère. [...]
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