Dossier d'une quinzaine de pages traitant des liens entre corps et psychisme dans le stress. Il naît d'une problématique précise : comment peut-on relier le psychique et le somatique dans la question du stress ? Mais d'abord que signifie vraiment le concept de stress ? Quelles en sont les différentes manifestations somatiques et psychologiques ? Comment peut-on les expliquer d'un point de vue biologique et psychologique ? Enfin, quel est l'incidence du stress sur la santé ? Quels sont les différents apports de la psychosomatique et des neurosciences sur le sujet ?
[...] ) dépassement de l'approche de Seyle La notion de stress a été rapidement mise en relation avec les paramètres psychologiques et sociologiques. A partir des années 50, un rapprochement s'opère entre les notions de stress et d'anxiété. Mais c'est le développement de la psychosomatique qui va fournir une impulsion majeure dans les théories sur le stress. Le rôle du stress dans l'apparition et le développement de la maladie va apparaître comme un nouveau concept. Il va également y avoir une évolution du concept de stress. [...]
[...] Même si sur le plan clinique ce mécanisme améliore la situation pénible du sujet, cela ne résout pas pour autant sa souffrance. Le retrait de réalité peut s'opérer également par «déplacement»: dans ce cas, le Moi des individus projette ses propres intentions agressives sur une personne, qui bien qu'innocente, va servir de débouché aux pulsions agressives. Il peut aussi s'agir de phases alternantes de déni de réalité et d'acceptation de celle-ci. L'individu traversant de telles phases semble adopter une attitude de provocation qui pousse son entourage proche, déçu par une telle attitude, à un comportement qui est un mélange d'amour et de punition. [...]
[...] Enfin les réactions somatiques observables telles que les nausées, les diarrhées, les palpitations cardiaques, les troubles de la sexualité sont des processus qui consomment de l'énergie afin de relâcher la tension due au stress, de ce fait ils sont donc également causes de fatigue. Les mécanismes de régulation de deuxième niveau. Les mécanismes d'équilibre homéostatique de deuxième niveau ont pour caractéristique un détachement partiel de la réalité, que ce soit celle de personnes aimées, craintes ou haïes. En effectuant ce retrait sur une ligne de défense abandonnant le principe de réalité, le Moi sacrifie certaines fonctions essentielles à une vie normale. Le retrait de la réalité par dissociation est réalisé par des modifications internes des états de conscience évanouissement, périodes amnésiques . [...]
[...] Certains individus opèrent un retrait émotionnel dans un sommeil excessif et inhabituel ( contrairement à d'autres qui souffrent de troubles du sommeil en période de stress). L'intellectualisation du problème est un recours souvent utilisé ainsi que de verbaliser ses émotions, se confesser ou prier pour les croyants. Le comportement d'action permet également de décharger les tensions ( jouer, travailler, faire du sport Enfin, l'activité fantasmatique, au contraire de l'activité de penser peut être indépendante de la réalité et facilite la baisse de tension psychique interne. [...]
[...] Néanmoins il prend peu à peu sa place dans les théories psychosomatiques. Par exemple P.MARTY, en parlant de structuration individuelle du psychisme présentant des qualités et des failles, nous amène à considérer comment une émotion intense (qui peut être un stress) ne trouvant pas de liaison au niveau de l'appareil psychique, crée dans un premier temps un état de détresse semblable aux manifestations évoquées du stress et dans un deuxième temps cette détresse somatique serait le premier pas du processus de somatisation destiné par la suite à investir tel ou tel organe. [...]
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