Les stratégies d'ajustement ou coping

Résumé du document

C'est un concept relativement récent, qui a été élaboré en 1978 par LAZARUS et LAUNIER.
« To cope with » signifie faire face à. Ce concept désigne « l'ensemble des processus qu'un individu interpose entre lui et un événement perçu comme menaçant, pour maîtriser, tolérer ou diminuer l'impact de cet événement, sur son bien être physique et psychologique. » Cette riposte qui est nommée coping stratégy par les Anglo-saxons, est connu sous le nom de stratégie d'ajustement dans la littérature française. Ces stratégies mises en oeuvre par l'individu peuvent être de nature cognitive, affective ou revêtir des formes de comportement plus [...]

Extraits

[...] Certains auteurs insistent sur la nécessité de moduler l'apport d'informations en fonction des attentes propres du sujet. MILLER et MAGAN (1983) se sont intéressés à des femmes en attente d'un examen de dépistage du cancer du col. Dans un premier temps, elles ont classé ces sujets en deux groupes, selon qu'elles souhaitaient ou non, avoir des informations sur le déroulement de l'examen (évitement sujet blunter et vigilance sujet monitoring VIGILANCE EVITEMENT Beaucoup d'information V.I + E.I + Peu d'informations V.I - E.I Il s'agit d'une question d'adéquation entre style stratégique chez un sujet donné, et l'information qu'on va lui dispenser. [...]

[...] La fuite est une autre stratégie d'évitement. Ex : isolement, éloignement géographique, recours à divers produits toxiques Selon JULS et FLECHTER (1985), les stratégies de coping de fuite, ne provoquent qu'un répit temporaire et elles s'avèrent peu efficaces si la situation persiste. A l'opposé du coping évitant, le coping vigilant dirige l'attention du sujet vers le stresseur, pour le prévenir ou le contrôler. Ex : recherche d'informations : cette stratégie peut aussi bien diminuer la détresse émotionnelle en aidant à la mise en place de plans d'action, que l'amplifier si les réponses fournies ne correspondent pas à ses attentes, ou si ces réponses révèlent une situation plus rave, que l'évaluation faite par le sujet lui-même. [...]

[...] Il convient de faire une distinction entre mécanismes de défense et stratégies de coping. Si l'on s'en tenait à cette première perspective développée par ces auteurs, ce modèle réduit le coping à un ensemble de stratégies inconscientes, qui visent à rétablir l'équilibre émotionnel du sujet. Une conception complète du coping, nécessite d'inclure à la fois des stratégies inconscientes et des stratégies conscientes. La deuxième critique est que ces auteurs envisagent forcément le coping comme une caractéristique stable de la personnalité, qui prédisposerait l'individu à toujours faire face au stress de la même manière. [...]

[...] Ces stratégies mises en œuvre par l'individu peuvent être de nature cognitive, affective ou revêtir des formes de comportement plus manifeste. En réalité, selon BARROIS (1988), le coping constituerait la phase active de la réponse aux stresseurs et il permettrait ainsi, un contrôle plus ou moins effectif de la situation. LES APPROCHES TRADITIONNELLES DU COPING Le modèle animal C'est à partir du modèle animal, que le concept de coping a été initialement conçu comme une réponse comportementale acquise, face à une menace vitale. Ex : compartiment électrifié. [...]

[...] Dans le cas contraire, ce sont les stratégies passives qui sont les plus efficaces. Critères somatiques Les recherches qui évaluent l'efficacité des stratégies de coping par rapport à des critères somatiques sont très rares. D'après certains auteurs comme LAZARUS et FOCKMAN (1984) ou PAULHAN (1992,1994), les stratégies de coping vont pouvoir affecter la santé physique d'un sujet de 3 manières différentes au moins : -ces stratégies peuvent influencer la fréquence, l'intensité et la durée des réactions de stress physiologique (rythme cardiaque, pression artérielle ) et neurochimique (taux de cortisol et de catécholamines ) : (lorsque le sujet ne peut prévenir ou améliorer les conditions stressantes par défaut ou inadéquation des stratégies centrées sur le problème (effort contrarié). [...]