Exposé de Psychologie clinique (Licence 3) résumant la partie intitulée "L'agressivité et ses racines" traitée par Donald Wood Winnicott dans son livre : Agressivité, culpabilité et réparation.
[...] Winnicott va alors parler d'agressivité primaire, et essayer de l'étudier. Il va pour cela nous donner l'exemple d'un petit garçon de 4 ans, plutôt craintif qui fait de grosses colères aux cours desquelles il hurle à sa nurse, sa mère ou son père je vais m-mettre le f-feu à ta maison ! Je vais t'-t'arracher le vente ! Toi ! Ces paroles permettent à l'enfant de détruire de façon magique jusqu'au moment où il se rend compte que la magie n'opère pas, et il transforme les attaques agressives en orgies orales où il prend plaisir à proférer des injures De plus, on perçoit une violence contre les consonnes qu'il prononce. [...]
[...] En effet, elle permet le remord inconscient d'avoir fait du mal dans ses fantasmes, et le désir inconscient de réparer qui est à la base du jeu, du travail et de l'art Selon Winnicott, on devrait adopter une attitude dénuée de sentimentalité envers toutes les productions de l'enfant, afin d' accorder moins d'importance au talent qu'à la lutte qui précède toute réalisation Ainsi la construction de la personnalité doit permettre d'exploiter au mieux ses pulsions, les reconnaître peut permettre en effet de les sublimer. B. Les racines de l'agressivité. Pour Winnicott, il faut tenir compte et chercher à comprendre les comportements agressifs des enfants. Elle aurait une double signification : elle serait une réaction directe ou indirecte à la frustration, et une des deux sources principales d'énergie chez l'individu. Cette agressivité peut prendre plusieurs formes, et chaque enfant gère ses charges pulsionnelles agressives différemment. [...]
[...] Ainsi il peut haïr et aimer en même temps, et l'accepter. Le lien entre l'amour et la haine prend toute sa forme vers le moment où l'enfant commence à mordre (voir le stade oral-cannibalique de Karl Abraham), à l'origine c'est le bon objet qui donne l'envie de mordre, puis la nourriture deviendra le symbole des personnes aimées. Aimer et faire du mal semble indissociable. Chacun de nous tue ce qu'il aime disait Oscar Wilde. Il est difficile pour l'enfant d'aimer, et de contrôler ses forces agressives tout en la gardant à accessible pour les moments où il lui en faudrait. [...]
[...] Mais on ne peut toujours pas parler de l'agressivité à l'état brut, car tout ceci se passe dans le psychisme de l'enfant, ce qui ne peut bien sur pas être observé. La personnalité se construit par les interactions avec l'environnement, le nourrisson fait entrer (taking in) et fait sortir (giving out) quelque chose de lui sur le plan psychique (que l'on peut rapprocher de l'incorporation/introjection et de la projection si j'ai bien compris). C'est ici, dans la personnalité, qu'agissent les forces destructrices. [...]
[...] Selon Winnicott la difficulté réside dans le fait d'établir des relations harmonieuses entre la réalité interne, et la réalité externe. Ainsi les forces bonnes et les forces mauvaises veulent dominer, et lorsque ces dernières menacent de prendre le dessus, l'individu n'a d'autre solution que de les laisser faire pour les contrôler : en effet laisser ses forces destructrices prendre le dessus, permettra qu'une autorité extérieure les contrôle. Ainsi le contrôle externe permet de laisser une place à ses pulsions, de ne pas trop les étouffer, au contraire du contrôle interne qui envahirai la personnalité et pourrai ainsi conduire à une dépression. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture