La construction d'un étalonnage : le quantilage

Résumé du document

Cours de psychologie permettant de maîtriser la technique de l'étalonnage en classes d'effectifs égaux : quartilage, décilage ou encore centilage, par exemple. Ces étalonnages visent à transformer un score brut en un nouveau score comparatif. La construction détaillée d'un décilage est donnée comme exemple.

Extraits

[...] Les différents quantilages : Le quantilage est une échelle ordinale où les scores de la population de référence sont répartis dans les classes de façon à ce que les effectifs soient égaux d'une classe à l'autre. Quartilage : étalonnage en 4 classes, chacune comprenant de la population. Décilage : étalonnage en 10 classes, chacune comprenant de la population. Centilage : étalonnage en 100 classes, chacune comprenant de la population. Les scores bruts des sujets sont transformés en notes étalonnées (de I à X par exemple pour un décilage), chacune ayant un effectif théorique égal à l'effectif total de l'échantillon divisé par le nombre de quantiles de l'échelle. [...]

[...] Chaque classe doit comprendre 1/10 des sujets, soit 20 sujets (200 x 10 On procède par étape. Dans un premier temps, on dresse les effectifs correspondant à chaque score. Puis, grace aux effectifs cumulés, on cherche les 20 premiers sujets : on voit que leurs scores varient de 8 à 12. Néanmoins, si on limite le 1er décile aux scores bruts 8-12, on n'a que 16 sujets dans la classe. Et, si on élargit le 1er décile aux scores bruts 8-13, on a 21 sujets dans la classe. [...]

[...] Néanmoins, lorsque ceux-ci s'appliquent à des populations de références qui ne sont pas pertinentes, le psychologue doit pouvoir construire un étalonnage à partir de ses propres données. Des normes s'appliquant à une population masculine ne peuvent être a priori généralisées aux femmes. De même, un étalonnage pour adultes qui commencerait à 18 ans n'est pas satisfaisant pour évaluer certaines caractéristiques psychologiques d'un adolescent de 15 ans. Etc. Il existe deux grands types d'étalonnages : les quantilages et les échelles normalisées. [...]

[...] Il s'agit de faire l'approximation la plus juste, et en l'occurence il vaut mieux avoir 1 sujet de plus (21 20) que 4 sujets de moins (20 16). Le premier décile correspondra donc aux scores 8-13. Le même procédé est appliqué pour le 2ème décile : 40 étant plus proche de 41 que de 32, la classe II regroupe les sujets ayant un score égal à 14 ou 15 (le décalage de la classe I est annulé, et on a finalement bien 20 sujets dans la classe II). [...]

[...] Analyser la forme générale de la distribution des scores bruts : une forme rectangulaire convient bien à un quantilage, une forme normale convient bien à une échelle normalisée. L'étalonnage doit s'adapter aux données recueillies, non l'inverse. Choisir la métrique, c'est-à-dire le nombre de classes de l'échelle. Ce choix dépend de la finesse que l'on souhaite donner à l'étalonnage mais aussi des scores bruts de l'échelle : si les scores s'étendent de 0 à 30, un centilage ne présente pas d'intérêt. Définir les concordances entre les scores bruts et les classes étalonnées. [...]