L'imaginaire est un concept décrit à la fois comme psychologique et biologique, il est à la base de ce qu'on entend par santé et maladie en sachant que l'une et l'autre relèvent d'un processus psychosomatique régi par ce qui se nomme la variabilité symptomatique.
Cette variabilité va permettre de suivre le déploiement d'une pathologie tout en échappant aux cloisonnements du psychique et du somatique. Comme nous avons pu le voir, cet imaginaire n'est rien d'autre que le rêve et les équivalents du rêve dans la vie vigile. Mais le rêve est déjà un processus biologique. Si le rêve peut être tenu pour l'accomplissement du désir, ce n'est pourtant pas le désir qui met le rêve en mouvement (...)
[...] Elle reste en corrélation positive avec l'imaginaire. Le corps reste ici le même qui sous-tend le rêve et qui suppose que l'étayage s'est précédemment accompli. Aussi, les symptômes demeurent fonctionnels, réversibles, pourvus d'un sens symbolique primaire, sens qui détermine le symptôme, qui est à l'origine du symptôme et qui coïncide avec la symptomatologie, qu'elle soit névrotique ou psychotique. Le corps est alors réductible aux images du corps et la somatisation relève du figuré. Sami-Ali fait l'hypothèse de la réussite du refoulement de la fonction imaginaire que détermine l'attitude fondamentale à l'égard du rêve. [...]
[...] Comme nous avons pu le voir, cet imaginaire n'est rien d'autre que le rêve et les équivalents du rêve dans la vie vigile. Mais le rêve est déjà un processus biologique Si le rêve peut être tenu pour l'accomplissement du désir, ce n'est pourtant pas le désir qui met le rêve en mouvement. Le rêve n'est pas seulement le rêve nocturne. Ce constat suffit à concevoir l'imaginaire comme accès à l'unité du fonctionnement psychosomatique qui n'est pas la totalité et qui se déploie sous différentes formes de l'activité onirique (ex : le fantasme, la rêverie, le délire, l'hallucination, l'illusion, la croyance, le jeu, le transfert, le comportement magique . [...]
[...] Avec la récupération notamment de la fonction du rêve s'intégrant peu à peu dans le fonctionnement psychique, on assiste à la sortie d'une impasse qui reste liée aux somatisations et au risque de somatisations du corps réel Conclusion : Dans sa théorie du corporel où la référence au corps réel est faite, Sami- Ali fait remarquer que toute maladie n'est pas forcément une somatisation et que la question que nous devons toujours se poser est en rapport constant avec les liens qui existent réellement entre une pathologie donnée et la vie du sujet. Elément tiré de l'ouvrage Le banal Editions GALLIMARD, Paris, 2001. [...]
[...] On repère alors une relation particulière entre somatisation et psychose. Tout se passe en effet comme si l'une et l'autre avaient lieu dans la même situation d'impasse. L'issue psychotique est donc possible et c'est parce que la psychose dépasse l'indépassable qu'apparaîssent les termes du conflit et que s'opère le passage du corps réel au corps imaginaire. Sami-Ali affirme que la psychose met à l'abri de la somatisation, cela se rattache judicieusement à la constatation selon laquelle les psychotiques connaissent rarement la maladie organique celle qui s'attache au corps réel. [...]
[...] Il est davantage question du refoulement de l'imaginaire en tant que fonction. Cela va permettre d'élargir le champ de la pathologie pour inclure l'organique tout en déterminant quatre axes de fonctionnement suivant le destin subi par le refoulement : Tout d'abord, l'échec du refoulement : tout comme Freud l'a fait, il nous permet d'affirmer que toute psychopathologie se déroule en trois temps : le refoulement, l'échec du refoulement, et le retour du refoulé sous forme de symptômes névrotiques ou psychotiques. [...]
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