Les théories implicites peuvent être contradictoires les unes des autres. Ces croyances concernent aussi les relations, les rapports entre les traits de caractère. Les théories implicites aboutissent à des portraits robots, des prototypes, qui nous disent les traits qui vont bien ensemble, et ceux qui s'excluent. Puisqu'une TIP est une théorie des rapports entre les traits, toute TIP postule une structure sous-jacente, une consistance chez l'individu, et des différences interindividuelles. C'est une psychologie différentielle naïve. Ces croyances ne sont pas conscientes et conduisent à faire des inférences entre les traits, et entre les traits et les conduites [...]
[...] Contrairement à ce qu'ils pensaient faire, ces sujets ont exhibé une TI du collègue idéal qu'ils ont en commun, et n'ont pas décrit une personne. Prédire des comportements à partir des traits s'est toujours avéré infructueux. Dès 1940, LEWIN nous disait que la motivation ne pouvait pas prédire la conduite. Il fallait introduire un lien supplémentaire : la décision, notamment groupale. WICKER (1969) a passé en revue 100 études sur les attitudes et les comportements. Selon lui, prises dans leur ensemble, ces recherches suggèrent qu'il est probable que les attitudes ne sont pas du tout, ou faiblement liées aux conduites. [...]
[...] Peut-on dire actuellement, que la norme d'internalité est toujours et partout efficiente ? Peut-on dire que les explications internes sont toujours plus valorisées. Claude LOUCHE a constaté deux grandes formes de commandement en organisation : -commandement autocratique : présence physique du hiérarchique -commandement de direction par les objectifs (DPO) : le supérieur est physiquement présent, et les contrôles effectuent à posteriori. Cet auteur observe que la norme d'internalité est beaucoup lus efficiente dans un contexte libéral que dans un contexte de hiérarchie rapprochée. [...]
[...] Les corrélations des réponses avec les conduites étaient presque nulles. MISHEL (1968) a établi une revue de questions, sur la prédictivité des échelles de traits. Cette revue a abouti à deux conclusions apparemment contradictoires : -les réponses aux questionnaires de traits montrent une bonne consistance et fidélité dans le temps, quand les gens se décrivent, ou quand ils décrivent les autres, et que les questionnaires sont administrés dans des contextes semblables. -si le comportement est étudié par des méthodes indépendantes du discours, une inconsistance comportementale apparaît systématiquement, au point que la corrélation entre le comportement et le trait, dépasse très rarement .30 (soit moins de de la variance). [...]
[...] On a eu des doutes sur le lien entre le loc et la personnalité. On a rapidement constaté que si l'internalité grandissait jusqu'à 12 ans, elle stagnait voir diminuait au moment de l'entrée au collège. Cela n'est donc plus compatible avec une hypothèse développementale. Le loc décroît aussi chez les retraités, notamment chez ceux qui n'avaient pas de statut professionnel. Les scores d'internalité décroissent chez les prisonniers, d'autant plus que l'emprisonnement est long (cela est différent pour les prisonniers en sursis). [...]
[...] La clairvoyance pose la question des situations de soumissions sans pression (acte fait en toute liberté). Il y a un lien entre clairvoyance et dissonance : -l'interne semble plus manipulable que les autres. -les évaluateurs préfèrent les vrais internes que les autres, c'est à dire que l'évaluateur est clairvoyant. Il y a deux grandes explications : -explication matérialise (BEAUVOIS et DUBOIS). La norme d'internalité est issue des conduites sociales d'évaluation. Il est impossible d'évaluer un subordonné, sans lui attribuer ce qu'il fait. [...]
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