Au sens large, l'attribution causale est le processus qui permet de donner un sens à un événement, de situer son origine, sa cause. C'est un processus d'inférences puisque très généralement, la cause est cachée.
Attribuer, c'est remonter du visible au caché, remonter des effets aux causes, rechercher le permanent au-delà du variable.
Le sujet cherche à maîtriser son environnement.
Quand le sujet attribue, il va toujours au-delà des données immédiates de la situation.
Selon MOSCOVICI : « Pour le béhaviorisme, l'individu était une machine à répondre, il devient avec HEIDER et le cognitivisme, une machine à inférer ».
Il s'agit de l'explication des conduites la plupart du temps, ou bien plus rarement des états psychologiques, qu'il s'agisse d'autrui le plus souvent (hétéro-attribution), ou qu'il s'agisse de ses propres conduites (auto attribution) [...]
[...] CLEMENCE 1990 Delachaux et Niestlé Les travaux de HEIDER (1958) concluent sur l'attribution. Il propose de considérer que l'univers cognitif d'un sujet doit être équilibré (principe de non contradiction entre les éléments voisins du champ cognitif). Ce principe d'équilibre permet au sujet d'analyser, de traiter les situations, les informations. Nous avons à faire à un sujet de la connaissance qui interprète l'environnement (observateur), par opposition à un sujet de l'action. Pour parvenir à cette situation équilibrée, le sujet va être amené à attribuer une signification aux données de l'environnement, situer leur origine, leurs causes. [...]
[...] Ex : le biais de sur-attribution (BSA) ou l'erreur fondamentale d'attribution de ROSS Il s'agit d'une prévalence des explications internes (dispositionnelles), dans l'explication des conduites des personnes. Cela vaut surtout pour l'hetero-attrbution. On tire au sort un questionneur et un questionné. Les observateurs ne tiennent pas compte des contraintes de rôles, ils les négligent. Ils négligent aussi les facteurs situationnels, environnementaux, les circonstances. Ils surestiment la liberté de la personne. La première attribution faite est la liberté de l'acteur. Dans le champ des attributions intergroupe, il y a des applications de la BSA. PETTIGREW postule une erreur ultime d'attribution. [...]
[...] III) CAUSALITE ET IMPUTATION L'explication causale, c'est essayer d'établir un lien de cause à effet, entre deux phénomènes. C'est le prototype de l'explication scientifique. Les explications causales, sont pour la plupart externes. Les gens préfèrent les raisonnements tous prêts (heuristiques). Le mode d'explication causale n'est pas le plus spontané. On a tendance à développer, à se lances dans des confirmations d'hypothèses pour préciser des résultats. Ces réflexions ne sont pas spontanées, mais les gens sont capables de le faire lorsqu'on leur demande de justifier leurs réponses. [...]
[...] Le concept de LOC (ROTTER) est très proche de celui d'attribution. Le LOC est un trait de personnalité, une expectation générale. Si le sujet de ROTTER est interne, il s'attend à réussir car il travaille. S'il est externe, il s'attend à réussir car il a beaucoup de chances. De plus en plus, les recherches sur ces deux concepts sont confondues, mais il reste que l'attribution est une explication à posteriori d'une conduite, d'un événement, alors que le LOC est une attente. [...]
[...] KELLEY est à l'origine du principe de l'analyse de variance. Il postule que le sujet (observateur) se livre à un raisonnement semblable en tout point à l'analyse de variance. Le sujet pense que l'effet est produit par le facteur avec lequel il varie. L'effet est attribué à un effet présent, quand il est présent. L'effet est attribué à un effet absent, quand il est absent. Le rôle d'une cause sera éliminé si d'autres causes possibles sont présentes (principe de distinctivité). [...]
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